Ça chauffe du côté des Maîtres de stage universitaires (MSU). Les inquiétudes relatives à leur nouveau statut de Collaborateurs occasionnels de service public (COSP) (lire ici), et notamment à la rémunération qui en découle, grandissent. Certaines universités prévoient en effet de faire payer aux MSU les charges patronales en plus des charges sociales, ce qui provoque la colère des intéressés.
Le flou réglementaire autour de la circulaire encadrant les COSP avait déjà valu au gouvernement un avertissement de la part du Syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG) le mois dernier, qui demandait une clarification des choses. Aujourd'hui, rien ne semble avoir avancé et le syndicat du Dr Anas Taha craint des retards de rémunération des MSU.
Menace d'une baisse de rémunération de 14,5 %
« Le prélèvement des charges sociales patronales sur le revenu des MSU, outre son caractère scandaleux, ferait baisser la rémunération nette des MSU de 14,5 %, rappelle le SNEMG. (...) Malgré de nombreuses relances, le ministère ne clarifie pas les choses. La rémunération de la maîtrise de stage risque donc d’être bloquée ».
Le silence du gouvernement est d'autant plus mal venu que l'ensemble des acteurs souligne l'importance de la maîtrise de stage pour améliorer l'attractivité de la médecine générale, selon le syndicat. « Le SNEMG alerte le ministère sur le risque de retards importants dans la rémunération des MSU et sur les conséquences prévisibles que ces retards auront sur la dynamique de la maîtrise de stage », conclut le SNEMG. Ce dernier demande donc la publication immédiate d'une circulaire stipulant que seules les charges sociales salariées soient prélevées sur les indemnités pédagogiques et non les charges patronales.
Missions, consultation et diagnostic, prescription : le projet Valletoux sur la profession infirmière inquiète (déjà) les médecins
Désert médical : une commune de l’Orne passe une annonce sur Leboncoin pour trouver un généraliste
Pratique libérale : la chirurgie en cabinet, sillon à creuser
Le déconventionnement tombe à l’eau ? Les médecins corses se tournent vers les députés pour se faire entendre