ROSP, 5774 euros par généraliste en 2013

Publié le 10/04/2014

Dans le mille ! La deuxième année de ROSP a été meilleure que la précédente pour les généralistes. Avec un taux de réalisation de près de 60 %, chaque généraliste touchera en moyenne un peu plus de 5 700 euros de prime à la performance, indique la Cnamts. La plupart des indicateurs sont en progression, sauf en ce qui concerne les items prévention.

 

 

En 2013, les généralistes ont frôlé un taux de réalisation des objectifs de la ROSP de 60 % alors que celui-ci était de 50 % en 2012. L’année 2013 aura donc été un bon cru pour la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique avec une prime moyenne de 5774 euros pour les médecins généralistes (5480 euros en moyenne pour l’ensemble des omnipraticiens), contre 4982 seulement en 2012. Les 10 % de généralistes qui ont le mieux réussi leurs objectifs devraient même tourner autour de 80 % de taux de réussite, soit une prime moyenne voisine de 8000 euros. En conséquence, le budget consacré par la Sécu à la ROSP a augmenté. Il s’élève à 330 millions d’euros, alors qu’il était de 280 millions d’euros en 2012.
 
Coup de pouce sur l’organisation des cabinets
Même si certains évoluent plus lentement que d’autres, tous les volets du paiement à la performance sont d’ailleurs en progression. En ce qui concerne l’ organisation du cabinet (téléservices, télétransmission, LAP…), la progression est particulièrement remarquable, souligne la Cnamts, avec un taux d’atteinte de 70 %, en hausse de 12 points par rapport à 2012.
 
Les items prescription en progression
Les résultats sont au rendez-vous aussi sur le volet prescription. Avec 63% d’atteinte des objectifs, la cnamts enregistre une hausse de 8,2 points. Sur la plupart des items visant à l’essor des génériques, les généralistes ont, semble-t-il, joué le jeu. Ainsi que sur ces classes thérapeutiques pour lesquelles la ROSP organise une décélération (vasodilatateurs, antibiotiques, BZD).
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Une embellie sur le suivi des maladies chroniques
Avec 56% d’objectifs atteints, le suivi des maladies chroniques enregistre aussi une petite progression de 6 points.  C’est donc le cas pour le diabète qui est au centre du dispositif, même si le suivi ophtalmologique continue, comme en 2012, de stagner. Pour expliquer ce statu quo, la CNAMTS pointe des problèmes d’accès géographique et financier. Pour le reste, le Pr Luc Barret, nouveau patron du service médical de la CNAMTS, se félicite que sur l’objectif qui concerne l’hémoglobine glyquée, on enregistre une nette progression avec, estime-t-il, « 185 000 personnes qui ont bénéficié d’un meilleur suivi » en 2013.
 
La prévention patine
Dans ce paysage, le seul point d’interrogation pour la cnamts concerne le volet prévention qui, tout en étant en légère progression de 5,4 points, demeure à 40 % de taux d’atteinte seulement… La décélération se confirme pour le dépistage du cancer du sein ou la vaccination antigrippale dont les taux d’atteinte d’objectifs sont à la baisse.  La remarque vaut aussi pour le frottis, même si l’indicateur s’est stabilisé l’an passé.


Et toujours d’importantes disparités géographiques
On retiendra aussi de ce bilan de la ROSP que les disparités géographiques perdurent avec des taux de réussite aux objectifs qui varient du simple au double en fonction des régions. À noter que les meilleurs résultats se retrouvent plutôt au nord d'une ligne Biarritz-Strasbourg. Et qu’une vingtaine de départements sont au delà des 62%. Un nombre équivalent étant, à l’inverse, en deçà des 57% d’atteinte d’objectifs. Une sous-exécution particulièrement représentée, comme déjà en 2012, sur le pourtour méditerranéen et en région parisienne.
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Source : lequotidiendumedecin.fr