Pour sa troisième année d’existence, la Rosp nouvelle génération, née de la convention 2016, semble avoir trouvé son rythme de croisière. Après une première année marquée par le déclenchement de la clause de sauvegarde, pour la deuxième année consécutive, la rémunération moyenne des généralistes au titre de la Rosp médecin traitant de l’adulte 2 019 augmente. Elle s’élèvera à 5 021 euros en moyenne par généraliste contre 4 915 euros en 2018*, soit une hausse de 2 %. 50 662 généralistes toucheront cette année cette rémunération entre le 18 et le 21 avril.
3 661 euros pour le forfait structure
Autour du 21 avril sera également versée à 42 573 généralistes, la Rosp médecin traitant de l’enfant dont le montant s’élèvera en moyenne à 200 euros (contre 153 en 2018). Enfin, début mai, le paiement du forfait structure tombera pour les généralistes. Logiquement celui-ci est encore en hausse puisque l’année 2020 correspond à la dernière de sa montée en charge avec l’ajout de points et de deux items relatifs à la télémédecine : l’adhésion à un service de télémédecine et l’achat d’objets connectés. Le montant moyen atteindra 3 661 euros par généraliste contre 2 517 euros l’année dernière et 1 499 généralistes supplémentaires percevront ce forfait structure (42 220 en tout). Au total, au titre des différentes « Rosp » 2019, les médecins de famille recevront cette année 8 882 euros de moyenne contre 7 585 en 2018.
Des bons et mauvais points inchangés
Dans le détail de la Rosp clinique, et comme l’année dernière, les résultats sont bons dans le volet optimisation et efficience des prescriptions. Sur la prescription de génériques ou bio similaires, la plupart des indicateurs sont bien orientés, avec notamment une forte progression pour les bio similaires (+5,2 points). Seule la prescription de statines dans le répertoire diminue (-1,1 points). Une baisse que l’Assurance maladie attribue à la progression de la prescription de Liptruzet, qui ne fait pas partie du répertoire des génériques. Les voyants sont aussi au vert pour l’efficience des prescriptions avec quatre des cinq indicateurs bien orientés.
Côté suivi des pathologies chroniques, les tendances restent plus ou moins les mêmes que l’année dernière. La surveillance des traitements par anti-vitamine K continue de baisser (- 1,5 point cette année). À l’inverse, le dépistage de la maladie rénale chronique pour le patient hypertendu et le patient diabétique, comme en 2018, marque une progression importante avec respectivement +2,4 points et +2,6 points. Ce qui équivaut, selon l’Assurance maladie à, 223 000 patients hypertendus mieux dépistés et 57 000 patients diabétiques. L’examen du fond d’œil chez les patients diabétiques est également en hausse (+2,3 points).
Les résultats du volet prévention sont en revanche plus mitigés. Ils sont bons pour la vaccination antigrippale qui continue de progresser ou sur la consommation d’antibiotiques qui baissent. Les indicateurs déclaratifs sur la prévention des conduites addictives liées au tabac et à l’alcool enregistrent aussi de bons résultats.
Là où le bât blesse, c’est sur la partie dépistage des cancers. Et la baisse devient récurrente. Le dépistage du cancer du sein recule (-0,2 point) après une légère remontée l’année dernière. Celui du cancer colorectal baisse pour la deuxième année consécutive, de 0,9 point en 2019. Et pour le cancer du col de l’utérus, le dépistage ralentit pour la troisième année de suite avec -0,7 points.
Pour la ROSP médecin traitant de l’enfant, tous les indicateurs sont bien orientés, notamment ceux sur la vaccination, une progression logique suite à l’extension à 11 vaccins obligatoires depuis 2018. L’Assurance maladie indique également que le nombre d’enfants ayant un médecin traitant est passé de 4 millions à 5,4 millions en un an.
*la rémunération moyenne s’élève à 4 820 euros (contre 4 705 en 2018) pour les généralistes libéraux (incluant les médecins à expertise particulière).
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