Condamné à quatre ans de prison, le fondateur de PIP fait appel

Publié le 10/12/2013

Le fondateur de la société varoise PIP, Jean-Claude Mas, a été condamné mardi à Marseille à quatre ans de prison pour avoir vendu durant des années des implants mammaires frauduleux. Le tribunal correctionnel a infligé aux quatre autres prévenus, anciens cadres ou dirigeants de l'entreprise, des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 18 mois avec sursis. Jean-Claude Mas, 74 ans, baskets blanches et veste à carreaux, est resté imperturbable à l'énoncé du jugement. Il a également été condamné à 75.000 euros d'amende et à une interdiction définitive d'exercer dans le secteur médical ou de gérer une entreprise. Son avocat a annoncé son intention de faire appel. Ce jugement intervient sept mois après un procès d'une ampleur exceptionnelle, qui avait réuni dans un centre des congrès 300 avocats et autant de victimes. Mardi, une cinquantaine de victimes étaient présentes dans la salle parmi les 7.113 parties civiles. Contre Mas, "l'apprenti sorcier des prothèses" selon l'expression du procureur, avaient été requis quatre ans de prison et 100.000 euros d'amende. Il a presque été suivi.

Les autres prévenus ont écopé de peines moins lourdes que requis : Claude Couty, directeur général puis président du directoire de PIP, a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis; Hannelore Font, directrice de la qualité, et Loïc Gossart, en charge de la production, à deux ans dont un avec sursis, et enfin le responsable de la R&D, Thierry Brinon, à 18 mois avec sursis.


Source : lequotidiendumedecin.fr