Jusqu'à cinq ans de prison : c'est la sentence à laquelle les médecins pratiquant des avortements au-delà de la 20e semaine de grossesse s'exposeraient bientôt aux Etats-Unis. Les parlementaires de la Chambre des Représentants ont en effet adopté un texte qui entend punir les médecins et non les femmes qui pratiqueraient un avortement, et qui ne se verraient pas inquiétées pénalement.
Le droit à l'avortement dans tous les Etats-Unis date de 1973, par une décision de la Cour suprême qui a fixé comme limite le point de "viabilité" du fœtus, et non un nombre spécifique de semaines, se référant plutôt au consensus médical de 24 à 28 semaines. Les républicains estiment, citant des travaux scientifiques contestés par les associations pro-IVG, que les fœtus sont capables de ressentir la douleur à partir de la 20e semaine après la fécondation. "Nous ne pouvons pas prétexter l'ignorance", a déclaré le président républicain de la Chambre, Paul Ryan. "Leur douleur ne nous est plus invisible. En tant que société, nous ne pouvons, en conscience, faire semblant".
La quasi-totalité des républicains (234 contre 2) ont voté en faveur du texte, tandis que la quasi-totalité de l'opposition démocrate votait contre, sauf trois. Mais, si le président Donald Trump soutient l'initiative, l'actuelle proposition de loi n'est pas une priorité pour le Sénat, chambre haute du Congrès, où son avenir est incertain.
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur