Michel Chassang voit rouge. Une semaine après la manifestation du "Collectif de mars", avec lequel il ne voulait pas avoir à faire, président de l’UNAPL a lancé ce lundi à Paris un mouvement de protestation « pour sauver les entreprises libérales de l’asphyxie ». « Nous ne sommes pas des nantis ! » a-t-il martelé en dénonçant ce qui, selon lui, « s’apparente à un délit de sales gueules ». En cause : le « matraquage fiscal » à l’origine d’une « perte de pouvoir d’achat devenue insupportable » pour les libéraux. Michel Chassang revient à la charge sur la honnie CFE (Cotisation Foncière des Entreprises, ex-taxe professionnelle) tout en s’alarmant d’une prochaine « nationalisation du système de retraite des professionnels libéraux » que prévoit l’article 32 de la réforme des retraites.
Le président de l’UNAPL -qui préside par ailleurs encore la CSMF- dénonce également un manque de dialogue social - « nous sommes marginalisés, le gouvernement n’a d’yeux que pour les entreprises du CAC40 ! » martèle-t-il - ainsi qu’une attitude de « mépris » de la part du ministre de l’économie, Pierre Moscovici, qu’il n’a jamais pu rencontrer. Le mouvement de protestation prend dès ce lundi la forme d’une pétition en ligne. Mais aussi d’une action de sensibilisation auprès des élus avec un envoi massif de mails. Elle sera aussi déclinée sur Internet, notamment par les réseaux sociaux (Facebook et Twitter). De façon plus classique, l’UNAPL mettra à disposition un « kit de protestation » (affiche en différents formats, modèle de pétition) téléchargeable en ligne sur le site de la fédération.
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