C'était une promesse de campagne de Valérie Pécresse. Réélue en 2021, la présidente de la région Île-de-France a présenté hier, mercredi 9 novembre, un dispositif visant à permettre à tous les Franciliens, sans conditions de ressources, de bénéficier d’une mutuelle « jusqu’à 20 % moins chère que le marché ».
Dénommé « Île-de-France mutuelle santé », ce dispositif, opérationnel à partir du 1er février 2023, est en fait un service d’orientation des demandeurs vers Harmonie Mutuelle, Axa ou la Mutuelle familiale, les trois premiers premiers partenaires qui proposeront un tarif unique et « à peu près la même offre », a reconnu l'ex-candidate LR à la présidentielle. Cette offre « avec une garantie très étendue », notamment sur la santé mentale, doit permettre d'aller chercher les « 10 % des Franciliens qui n'ont pas de complémentaire santé ».
Un coup de com ?
Il s'agit principalement « les jeunes, les retraités, les indépendants ou les demandeurs d'emploi », a encore indiqué Valérie Pécresse. Ainsi, selon l'offre présentée, une Francilienne âgée de 75 ans paiera ainsi 1 120 euros de cotisation par an au lieu de 1 400 en moyenne, soit une économie de 280 euros, à niveau de prise en charge équivalent.
Le contrat porte sur trois ans mais la région, qui dépensera 300 000 euros pour relayer cette expérimentation, fera un premier bilan au bout d'un an, a indiqué Farida Adlani, vice-présidente chargée de la santé. Le dispositif n'a pas convaincu les élus de gauche, Christophe Prudhomme (LFI) dénonçant « une opération de com et de marketing ». Cécile Dumas (PCF), elle fustige l'absence de « grille tarifaire » ou de « limitation des augmentations des tarifs » dans la délibération votée.
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