Lors du premier débat télévisé de la primaire à gauche, Benoît Hamon n'a pas été invité à s'exprimer sur la santé. Le député des Yvelines a en revanche précisé son projet, vendredi 13 janvier à Paris, devant l'association des journalistes de l'information sociale (AJIS).
L'ancien ministre de l'Éducation souhaite revoir les conditions d'installation des médecins et plaide en ce sens pour le conventionnement sélectif. « Quand un médecin veut s'installer dans une zone surdotée, il ne faut pas qu'il y ait de conventionnement, comme cela se fait déjà pour d'autres professions de santé », a-t-il déclaré. Benoît Hamon s'inspire du récent amendement de la députée socialiste Annie Le Houérou au PLFSS 2017 qui, après avoir été adopté en commission, avait été rejeté en séance plénière.
Carte sanitaire
« L'incitation marche assez peu et j'ai peur que la coercition soit contre-productive, a-t-il admis. En conséquence, je pense qu'il faut passer par une vraie négociation avec les syndicats de médecins pour voir de quelle manière on peut lutter contre les déserts médicaux et comment on peut aider les jeunes médecins à s'installer là où il doit y en avoir. »
Le candidat a défendu l'idée d'une « carte sanitaire, à la manière de ce qui se fait à l'ENA, où l'on distribuerait les médecins selon les besoins ». « Ce n'est pas une question simple mais nous serons toujours confrontés à la réalité des déserts médicaux si nous ne les combattons pas », a-t-il conclu.
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