Fronde des conseils départementaux

Le vent de la contestation souffle sur l’Ordre national des médecins

Publié le 25/06/2012
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Crédit photo : S TOUBON

LES PRÉCONISATIONS émises le 29 mai par le conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) sur la régulation de l’installation ont entraîné une levée de boucliers des conseils départementaux et régionaux de l’institution. Ces instances jugent inefficace la suggestion ordinale d’obliger les jeunes médecins à exercer durant 5 ans dans la région où ils ont fait leurs études et dans une zone choisie par l’ARS. Mais ils n’apprécient pas non plus d’avoir été tenus à l’écart des travaux qui ont abouti à ces recommandations.

Mercredi dernier, 18 départements ont adressé à l’Ordre national une motion désavouant ses prises de position. Le lendemain, la contestation est montée d’un cran. Le conseil régional de Midi-Pyrénées et ses huit conseils départementaux (Lot, Aveyron, Tarn, Ariège, Tarn-et-Garonne, Hautes-Pyrénées, Gers et Haute-Garonne) ont invité les conseillers nationaux à remettre leur mandat en jeu. Dans le texte qu’ils ont adressé au CNOM, ils « demandent instamment à l’ensemble des conseillers nationaux de remettre dès à présent leur mandat à ceux qui les ont élus, afin de vérifier la légitimité de leurs positions et d’en assurer la cohérence avec les avis des conseils départementaux et régionaux ».

Le précédent de 2002.

Selon des informations recueillies dans différents conseils départementaux, une majorité de départements et régions ont adressé un communiqué à l’Ordre national pour se plaindre du fond et de la forme de ses recommandations. Samedi, l’Ordre a tenu une assemblée générale extraordinaire à laquelle étaient convoqués tous les présidents et secrétaires généraux des conseils départementaux et régionaux. Un exercice à haut risque : l’AG a en effet le pouvoir de destituer le bureau. Un responsable d’ordre départemental assurait vendredi que l’ambiance dans les départements lui rappelait celle qui prévalait en 2002. À l’époque, le président du CNOM, le Pr Bernard Hoerni, s’était vu reprocher d’avoir signé, sans concertation, un protocole contesté sur l’organisation des gardes. L’affaire s’était soldée par la démission du bureau du conseil national.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9147