LE DISPOSITIF expérimental du médecin volant à Belle-Ile prendra fin le 15 octobre prochain, comme prévu initialement. Rendu nécessaire par le manque de médecins libéraux sur l’île à l’approche de la saison touristique, il consistait à y envoyer chaque jour depuis le 15 avril dernier un praticien libéral du continent. Il y effectuait, pour 1 050 euros par jour, une garde de 24 heures au cours de laquelle il assurait la continuité des soins, la permanence des soins, ainsi qu’une participation à l’AMU (aide médicale urgente). Le dispositif (controversé notamment pour son coût) était prévu pour s’arrêter le 15 octobre, mais son concepteur, le Dr Éric Henry, ne désespérait pas de le voir prolongé, faute de solution alternative.
Si cette solution commence à voir le jour, c’est encore sur le papier. Selon un communiqué de l’ARS de Bretagne, qui confirme la fin du dispositif expérimental, les différents partenaires (ARS, Ordre, associations de PDS, URPS) travaillent à la construction d’un dispositif qui « devra s’appuyer sur une médecine libérale exerçant en cabinet comme à l’hôpital ». Pour cela, il est « indispensable de conforter l’exercice libéral sur l’île, d’organiser la prise en charge en lien avec le centre hospitalier de Bretagne Atlantique (à Vannes, 56), et de constituer un pôle de santé favorisant les pratiques coordonnées et pluridisciplinaires auprès du centre hospitalier de Belle Île en Mer ». Il semble donc que l’essentiel reste à faire, et que le nouveau dispositif ne pourra voir le jour au 15 octobre. Le centre hospitalier de Vannes a certes déjà recruté un médecin généraliste pour une activité partagée à Belle-Ile - libérale en ville et salariée à l’hôpital local - mais tous les problèmes sont loin d’être réglés notamment celui de son hébergement ou de la constitution d’un pôle de santé bellilois.
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