À bicyclette

Benoît Poelvoorde et Édouard Baer, déjà deux raisons d'aller voir « Raoul Taburin a un secret », de Pierre Godeau. Un film, le troisième du jeune Pierre Godeau (« Juliette » et « Éperdument »), qui met la barre très haut en tentant d'adapter un album de Sempé à l'intrigue ténue. Car le secret de Raoul Taburin, marchand de vélos, est qu'il ne sait pas en faire, du vélo… Guillaume Laurant, le scénariste (notamment « le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ») et le réalisateur ont imaginé quelques péripéties pour ce qui reste une fable.

À l'affiche aussi cette semaine, deux œuvres primées au tout récent festival du film policier de Beaune. « El Reino », prix de la Critique à Beaune et grand vainqueur des Goyas, les prix espagnols, est un thriller politique sur la corruption signé de Rodrigo Sorogoyen, dont on avait beaucoup aimé il y a deux ans « Que Dios nos perdone ». Prix du Jury, « Alpha - The Right to kill », de Brillante Mendoza, nous entraîne à Manille où un policier affronte un trafiquant de drogue.

Les Israéliens nous envoient « Working Woman », de Michal Aviad, sur une femme harcelée par son patron. Vont chercher et peut-être trouver le succès public, « Just a gigolo », comédie d'Olivier Baroux avec Kad Merad, et « la Malédiction de la dame blanche », pour les amateurs d'épouvante (à Los Angeles dans les années 1970).

Pour les vacances de Pâques, les plus jeunes ont droit à trois films d'animation, l'américain « Monsieur Link » (en stop motion, les aventures d'un explorateur et d'une créature entre le singe et l'homme, à partir de 6-7 ans), le japonais « Liz et l'oiseau bleu » (deux adolescentes, entre amitié et rivalité musicale, 10 ans) et le russe « Princesse des glaces - Le monde des miroirs magiques » (5 ans).

Quant aux cinéphiles, ils ne manqueront pas la rétrospective en 11 films de la très fructueuse collaboration du réalisateur japonais Akira Kurosawa et de l'acteur Toshiro Mifune.