RADIOLOGUE à l’Institut Curie, Adriana Langer s’inspire largement de son expérience pour les 23 nouvelles réunies dans « Ne respirez pas » (La Providence, 184 p., 15,90 euros). Pour autant, comme le souligne dans sa préface le Dr Dominique Gros (cancérologue-sénologue, Strasbourg), « la maladie n’est pas la seule matière de cet ouvrage. Sa substance, c’est nous. Nous, les bien-portants avec notre cécité et notre surdité psychiques. Nous les médecins et les soignants, avec nos difficultés à communiquer, nos limites, nos amertumes. »
Voici le radiologue à qui 25 secondes d’apnée pour un scanner, révélant un cancer de l’ovaire, suffisent à anticiper le destin d’une patiente. La première étreinte d’un homme et d’une femme gâchée par la déformation professionnelle du médecin, qui sent sous ses doigts une boule dure du côté du sein. La patiente qui consulte un psychiatre de renom pour « gentillesse excessive ». Le jeune médecin fatigué qui voudrait décrocher un poste de chef dans une clinique au bord de la mer et qui, troublé par les jambes d’une femme, passe à côté de l’appendicite aiguë du fils de cette dernière. La journée d’une femme qui va passer son contrôle mammographique annuel. Le médecin qui passe de l’autre côté, atteint d’une tumeur pancréatique non opérable, pathologie qualifiée d’« effroyable ». Hors cette dernière nouvelle, des textes le plus souvent brefs, pas plus de quelques pages, disant avec force et simplicité le vécu des patients et des soignants. Le vôtre, le nôtre.
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