Le coroner enquête
Professeur de médecine légale au Pays-de-Galles, Bernard Knight s’est bâti une solide réputation avec des séries comme « les Enquêtes de Crispin le Chevalier déchu » ou « les Enquêtes de Gondemar le templier », et, bien entendu, « les Enquêtes de John de Wolfe ». « Meurtres pour un manoir » (1), le cinquième volume de cette série, se déroule en 1195. John de Wolfe, coroner du roi, est chargé d’élucider un meurtre qui a eu lieu dans la petite ville d’Exeter. La tâche est rude, car le cadavre desséché rend toute identification impossible. Sa seule piste est celle d’un chevalier déclaré hors-la-loi qui se cache dans les landes du Dartmoor. Mais bientôt deux hommes, appartenant l’un à la confrérie des vitriers et l’autre à celle des ciriers, sont à leur tour assassinés. Les artisans sont sur la sellette.
Travestie en médecin
Férue d’Histoire et de polar, Andrea H. Japp, qui est toxicologue de formation, publie le quatrième et dernier opus de sa série médiévale à succès, « les Mystères de Druon de Brévaux », dans laquelle le héros est une femme qui vit moult aventures travestie en médecin itinérant. Dépositaire de manuscrits anciens qui ne doivent pas tomber entre de viles mains, il – ou elle – est pourchassé tant par l’Inquisition que par messire de Nogaret et par l’ordre du Temple. Dans « In Anima Vili » (2), le voici réfugié au prieuré de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, un havre de paix affecté par une bizarre épidémie de décès et qui pourrait devenir son tombeau.
Au-delà des mensonges
C’est dans la ville où elle habite, Philadelphie, que Lisa Scottoline, déjà auteure de nombreux romans à succès (« Ta vie contre la mienne », « Intime ressemblance »), situe l’histoire de « Séparation de corps »(3).
Son héroïne est pédiatre, récemment divorcée, et elle vit seule avec sa fille de 13 ans. Lorsque la fille de son ex-mari lui demande d’user de ses relations médicales pour connaître les causes du décès de son père, qu’elle estime troublantes, elle découvre que son ex-époux a été assassiné et qu’il n’était pas du tout l’homme qu’elle croyait. Mais à force de creuser le passé et de faire tomber les mensonges, c’est toute sa vie, d’hier et d’aujourd’hui, qu’elle remet en cause, sinon en danger.
Psy et profileuse
Consacrée par le Diamond Dagger Award pour l’ensemble de ses écrits, l’auteure écossaise Val McDermid, spécialiste du thriller psychologique, poursuit sur sa lancée et a concocté, après « Sans laisser de traces » et « Fièvre », une nouvelle intrigue solide. Le personnage principal de « Comme son ombre » (4) est une psychiatre, également profileuse au service de la police et qui, à un moment où elle remet sa carrière en question, se lance à corps perdu dans une enquête sur un homicide qui a eu lieu sur « ses » terres, son ancienne université à Oxford. Un jeune homme a été battu à mort quelques heures seulement après son mariage. Reste à savoir qui lui a envoyé les coupures de presse relatant ce meurtre sauvage, pourquoi, et si cet envoi n’est pas le prélude à une confrontation ultime avec un serial killer aussi insaisissable que terrifiant.
Troublants troubles
Le couple de journalistes londoniens qui signent sous le pseudonyme Nicci French poursuit, dans le deuxième volet des aventures de la déroutante psychologue Frieda Klein, « Sombre mardi » (5), sa peinture à l’acide de la société britannique moderne. La psychothérapeute est appelée à la rescousse lorsqu’on découvre chez une dame d’une soixantaine d’années victime de troubles de la personnalité, installé dans un fauteuil comme pour goûter la pâtisserie qu’il tient dans la main, un homme complètement nu et définitivement mort. Qui se révèle être un manipulateur récidiviste de femmes solitaires et vulnérables. Suivie et épiée, l’héroïne aura-t-elle le temps d’aller au bout de son enquête ?
Le gène XYZ
Fort du succès de son thriller « les Jurés de l’ombre », qui a donné lieu à une adaptation télévisuelle en cinq épisodes, Patrick Hutin poursuit dans la même veine avec « N’aie pas peur, je reviendrai » (6), qui met en scène une femme ordinaire confrontée à des idées et des personnes terrifiantes. Tout commence le jour où elle apprend que son enfant, mort-né six ans auparavant, est en réalité vivant, tandis que d’autres femmes qui ont été dépossédées comme elles de leur bébé à la naissance, sont toutes mortes. Aidée seulement d’une amie, elle découvre que son fils avait subi un examen prénatal et était porteur du gène XYZ, qui renforce le système immunitaire et protège des virus. Un gène qui, transmis par thérapie génique au plus grand nombre serait, pour quelques-uns, à l’origine de profits colossaux. Son combat est celui du pot de terre contre le pot de fer.
(1) Pygmalion, 415 p., 21,90 euros.
(2) Flammarion, 427 p., 22 euros.
(3) Éditions du Toucan, 411 p., 20 euros.
(4) Flammarion, 455 p., 21 euros.
(5) L’Archipel, 389 p., 21,50 euros.
(6) Fleuve Noir, 523 p., 21,90 euros.
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