Dans les années 1960, au temps de la guerre froide, une série télévisée très populaire, « Des agents très spéciaux », avec Robert Vaughn et David McCallum, imagine la collaboration d’un Américain de la CIA et d’un Russe du KGB face à une organisation criminelle internationale. Fort du succès de ses deux « Sherlock Holmes » et avant de s’attaquer au roi Arthur, Guy Ritchie se fait plaisir en revisitant l’histoire des deux espions (scénario écrit avec Lionel Wigram).
Soit une soigneuse (et un peu trop visible) reconstitution de l’époque, des hommes élégants, des filles sexys, des poursuites et des affrontements spectaculaires et l’humour qui sied à ce type de sujet. Dommage que manquent le souffle des derniers « James Bond » et l’esprit parodique qui faisait le charme des « OSS 117 » de Michel Hazanavicius. Henry Cavill et Armie Hammer font ce qu’ils peuvent et la jeune Alicia Vikander est plus que charmante mais on a du mal à s’intéresser à une histoire qui peine à restituer la grande peur de l’apocalypse nucléaire. Sans compter le maigre second rôle accordé à Hugh Grant, qui doit regretter, lui, les années 1990.
Mieux que la fiction
Mais l’affiche de la semaine est riche de bien d’autres propositions. À commencer par « Marguerite » : intéressé par l’histoire de l’Américaine Florence Foster Jenkins*, Xavier Giannoli fait de Catherine Frot une femme riche qui, dans le Paris des années 1920, se veut cantatrice alors qu’elle chante faux, ce que personne n’ose lui dire.
Trois autres films s’inspirent directement du réel. Dans « The Program », Stephen Frears décortique les tricheries du champion cycliste Lance Armstrong (Ben Foster) en s’inspirant du livre de David Walsh, le journaliste du « Sunday Times » dont les révélations ont contribué à la chute du septuple vainqueur du Tour de France. Guillaume Canet incarne le Dr Michele Ferrari, qui prend en charge le programme de dopage d’Armstrong et de ses équipiers ; un homme qui, selon son interprète, « a pour motivation première de révolutionner la science. Il veut que la recherche avance. ». « Le Prodige », d’Edward Zwick, évoque le champion d’échecs américain Bobby Fischer (Tobey Maguire) et son match historique contre le Russe Boris Spassky, en plein milieu de la guerre froide. « Straight Outta Compton » relate l’épopée, dans les années 1980-1990, du groupe de gangsta rap N.W.A, originaire de Compton, dans la banlieue de Los Angeles ; ses membres, Dr Dre et Ice Cube, sont devenus d’immenses vedettes aux États-Unis.
Et aussi « Much Loved », de Navil Ayouch, interdit au Maroc, qui met en scène quatre prostituées de Marrakech, des femmes que le réalisateur voit comme « des guerrières, parce que malgré tout, elles occupent une place extrêmement importante, dans leurs rapports aux hommes et à la famille » ; le film et son interprète principale, Loubna Abidar, ont été primés au festival du film francophone d’Angoulême. Et « la Vie en grand », premier film de Mathieu Vadepied, le chef opérateur d’« Intouchables », qui suit deux jeunes de banlieue, entre problèmes scolaires et petits deals.
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