Cinéma
Lui, un artiste qui aimerait faire partie de l’avant-garde contemporaine, se veut provocateur et est très proche de ses modèles. Elle, mère de ses deux fils, épouse passionnément amoureuse et jalouse. Un couple, avec ses conflits et ses trahisons, ses accommodements et ses réconciliations. Une histoire qui pourrait être banale.
Oui, mais l’un des deux garçons est devenu le cinéaste Daniele Luchetti (« le Porteur de serviette », « Mon frère est fils unique » et « la Nostra Vita ») et c’est lui qui la raconte, cette histoire. « Les faits sont en partie le fruit de mon imagination, dit-il, les sentiments, en revanche, sont authentiques. »
C’est cette authenticité des sentiments qui émeut. Car la reconstitution de l’époque, celle d’une libération sexuelle pas facile à assumer et d’un art qui confine parfois au n’importe quoi, n’est pas toujours convaincante. Le personnage de l’épouse, jouée par la belle Micaela Ramazzotti, est le plus fort, tandis que le mari qu’incarne Kim Rossi Stuart manque un peu de substance et que Martina Gedek (oui, l’actrice de « la Vie des autres ») flotte par moments dans un rôle ambigu.
Pour aimer le film, il faut, ce n’est pas difficile, se mettre dans la peau du garçon de 10 ans qui vient de se voir offrir la caméra super 8 tant convoitée et qui regarde ses parents et sa famille avec le filtre de l’objectif. On sent dans « Ton absence » (le titre original, « Anni Fellici » est bien meilleur) l’enthousiasme du gamin grisé par l’odeur de la pellicule. Luchetti l’a retrouvée, l’odeur, quand il a dépoussiéré son vieil appareil et l’a à nouveau fait marcher. « J’ai humé encore une fois le parfum de ces années qui furent heureuses à notre insu. »
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