CINÉASTE inégale mais dont aucun film (« Partir », « les Ambitieux », « la Nouvelle Ève », entre autres) ne laisse indifférent, Catherine Corsini cite « la Règle du jeu », de Renoir, pour résumer les motivations de ses trois personnages, appartenant à trois mondes bien différents : « Tout le monde a ses raisons. »
Al, qui, issu d’un milieu modeste, doit épouser la fille de son patron et devenir gérant de la concession automobile, a des raisons de s’enfuir après avoir provoqué un grave accident et de se laisser convaincre de ne pas se dénoncer. Juliette, qui a tout vu et, pleine de bonne volonté, veut arranger les choses, a des raisons de s’en mêler, quitte à tout rendre plus difficile. Et Vera, l’épouse de la victime de l’accident, un sans-papiers moldave, a encore plus de raisons d’en demander toujours plus.
Chacun est confronté à des choix moraux, mais c’est surtout Al auquel échoit la plus radicale remise en question. Le suspense est surtout là, plus que dans les événements qui se succèdent, dans les décisions qu’il va prendre ou ne pas prendre. Cela donne à Raphaël Personnaz l’occasion de montrer une nouvelle fois, après notamment « la Princesse de Montpensier », les nuances de son talent – on le verra bientôt dans les habits du Marius de Pagnol devant la caméra de Daniel Auteuil.
Clotilde Hesme, toute en retenue, et l’actrice albanaise Arta Dobroshi, qui éclatait dans « le Silence de Lorna », des frères Dardenne, sont au diapason dans ce trio dramatique.
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