Un duo qui fait merveille

Table

Le décor est élégant, les produits triés sur le volet, le livre de cave riche de nombreuses découvertes. Comme là-bas, après la focaccia et l’huile d’olive de bienvenue, il faut débuter par les antipasti aux légumes, la planche de charcuteries italiennes ou la burrata des Pouilles, suivre avec les superbes pâtes de la maison, inratables pappardelles au café, crème de choux blanc et palourdes persillées, les ravioles de betterave farcies d’une stracciatella de sous-bois aux échalotes. Pourquoi pas le risotto aux asperges vertes et à l’encre de seiche ?

Réjane, en salle, associe efficacité et sourires. Elle souffle comme personne le bel accord, le bon choix. Viennent alors les filets de maquereau au romarin, crème de ricotta et citron confit, le pigeon rôti sur une polenta crémeuse, morilles et pruneaux, ou le cochon de lait aux herbes fraîches, pommes à la badiane.

On aime l’Italie de Marco Loi au travers de ses plats colorés et spontanés. Sa cuisine gaie met en appétit, elle est parfaitement irriguée par les mirifiques cépages transalpins. Carignano del Sulcis, un rouge dense de la Sardaigne du sud, 100 % carignan, à l’arôme de prune. Service de table haute couture made in Limoges, signé Marie Daâge, peint à la main, et carafes Baccarat, clin d’œil à la Cristal Room, une autre « maison » de Guy Martin à Paris, dans le 16^e.

Pour finir en beauté, on garde une place pour le dessert. Tiramisu classique au café et cannolo à la sicilienne farci de ricotta légère et éclats de chocolat. Il convient de citer l’ami Marco : « La cuisine doit être traitée comme une femme… Avec respect. »

19 rue Bréa, 6^e, tél. 01.43.27.08.80, www.guymartinitalia.com. Carte 60 euros, menu du dîner 75 euros, dégustation 85 euros, 100 euros avec les vins. Fermé dimanche et pour le déjeuner le lundi.