Bardée de prix pour « Ce que je sais de Vera Candida », Véronique Ovaldé s’est acquis en sept livres une réputation de conteuse hors pair, l’imaginaire et le réel s’imbriquant pour nous transporter dans une autre dimension. « La Grâce des brigands » ne démérite pas, qui raconte la vie de Maria Cristina Väätonen (déjà, soufflent le chaud et le froid !) par la voix d’un narrateur avouant d’emblée faire avec l’approximation et remplir les blancs quand il le faut.
Maria Cristina avait 16 ans lorsqu’elle a quitté la petite ville du Grand Nord canadien où elle végétait entre un père inexistant, une sœur jalouse et une mère bigote. C’était au début des années 1970, au temps des rêves libertaires. À Los Angeles, elle devient la maîtresse d’un célèbre écrivain sur le déclin, sorte de pygmalion pas très net, et elle règle ses comptes avec sa famille dans un roman autobiographique à succès. Quinze ans plus tard, écrivaine reconnue, mais aussi jeune femme quelque peu déçue, elle retourne dans la brume de son enfance.
Moins onirique que ses précédents romans mais toujours rempli de fantaisie, de bons mots et de digressions que l’on déguste, « la Grâce des brigands » ouvre aussi – rien de surprenant – une réflexion sur l’écriture et la place de l’écrivain.
Éditions de l’Olivier, 284 p., 19,50 euros.
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