APRÈS le remarqué « Still Life », Jia Zhang-Ke évoque cinquante ans d’histoire de la Chine à travers les paroles d’ouvriers d’une usine militaire d’État, la 420, qui va être détruite pour faire place à un complexe de luxe, « 24 City ». Nous sommes à Cheng Du, dans le Sichuan, pas loin de l’épicentre du tremblement de terre meurtrier qui a frappé la Chine il y a un an.
Le cinéaste a choisi un mode d’expression original, mêlant documentaire et fiction. Les récits que font, devant la caméra, trois femmes et cinq ouvriers, reconstituent à la fois les changements sociaux et le vécu individuel. C’est ce dernier qui est le plus parlant. Fille d’ouvriers, la jeune femme d’aujourd’hui, qui veut gagner de l’argent et vend des vêtements achetés à Hong Kong à de riches Chinoises, n’est jamais entrée dans l’usine. L’immense bâtiment que l’on va voir s’effondrer en poussière sur l’air de « l’Internationale ».
Ponctué de romances musicales et de citations de Yeats, le film n’a pas besoin de plus de deux heures pour témoigner de l’évolution spectaculaire de l’ex-empire du Milieu.
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