35,8 % des actifs dans la population française ont entamé une transition professionnelle en 2022 (en France), contre 26,2 % en 2016, selon l’Observatoire des trajectoires professionnelles. Toutes les reconversions ne sont pourtant pas synonymes de bouleversements. Ainsi, chez les salariés, « près d’une reconversion professionnelle sur quatre s’opère sans changer d’entreprise ». Et la crise liée au Covid semble avoir été un accélérateur de ces volontés de bifurquer. Deux Français actifs sur trois envisageraient de changer de poste en 2023, selon une étude publiée en janvier par CleverConnect, qui possède le site de recherche d’emploi Meteojob. Et parmi les résolutions pour cette année : la reconversion professionnelle est citée par 15 % des 1 007 personnes interrogées.
Une aspiration au changement qui concerne également le secteur de la santé. Pour les médecins en exercice et souhaitant embrasser une autre spécialité, il ne faut tout de même pas être trop pressés. En effet, si la possibilité a été prévue par un décret en 2017, son entrée en application se fera à la rentrée prochaine. En espérant que la demande ne concerne pas 15 % de l’ensemble des praticiens français. Seules 111 postes ont été ouverts pour cette première promotion. Et si le nombre de places et leur ventilation par spécialité n’ont été dévoilés qu’au début de ce mois d’avril, les médecins intéressés ne devaient pas tarder à adresser leur dossier de candidature à la fac. La date butoir est fixée au 30 avril de chaque année. Parmi les conditions requises, afficher trois ans d’exercice avant de prétendre à une autre spécialité. « Ce n’est pas un droit au remords pur et simple, mais bien une évolution professionnelle. Et pour évoluer, il faut déjà avoir eu une expérience professionnelle », assure le Pr Benoît Veber, président de la conférence des doyens de médecine, dans nos pages (lire page 12).
Pour la poignée de praticiens retenus, il reste de nombreuses inconnues. Une chose est claire, il faudra rempiler pour un second DES, dont la maquette pourra être adaptée en fonction des connaissances. Les recommençants ne pourront toutefois pas réaliser moins de la moitié de la durée minimale de l’internat de leur nouvelle spécialité. Concernant leur statut et leur rémunération, il faudra attendre… la publication de textes supplémentaires. Ces futurs étudiants ne sont pas les seuls à guetter des textes clarifiant la situation. Les détails sur la quatrième année de DES de médecine générale sont toujours aux abonnés absents alors que celle-ci est censée entrer en application à la rentrée prochaine.
Réactions à l’événement sur le système de santé à Gaza
En partenariat avec France Info
C’est ma santé : faut-il consommer des prébiotiques et des probiotiques ?
C’est vous qui le dites
« Il en faut du courage pour vouloir devenir médecin aujourd’hui ! »
Éditorial
Une place ténue à la COP29