Il y a quelques semaines de cela, j’ai pu assister à un congrès concernant les réseaux de cancérologie. Je suis resté très surpris par le fait qu’à aucun moment n’a été évoquée la place du médecin généraliste dans la prise en charge du malade.
Ainsi, une équipe d’urologie a expliqué qu’il était parfois difficile pour le médecin d’expliquer au patient quel type de traitement ou de surveillance (cas de la surveillance active) doit être prioritairement choisi. Il a donc été proposé d’informer le patient par un infirmier, qui expliquerait la nature de la prise en charge la plus adaptée pour que la personne ayant un cancer de la prostate connaisse tous les aspects d’un choix adapté.
Il est évident que le patient qui se retrouve, à un moment souvent bref de sa vie, dans ce service sera quelque peu déstabilisé par la multiplication d’intervenants. Il va faire la rencontre de différents soignants (parfois très nombreux) qu’il n’a jamais vus et qui pourront l’impressionner. Le plus souvent, il ne va pas se positionner et ira à la rencontre de son médecin traitant, qui connaît son vécu, afin d’avoir son avis. En effet, cet interlocuteur privilégié sait lui parler et, le plus souvent, a été à l’initiative du recours vers une unité spécialisée.
Malheureusement, à aucun moment ce lien entre médecin généraliste et patient n’a été évoqué au cours de cette intervention. Relation qui pourrait pourtant, à mon avis, permettre une meilleure adhésion à la prise en charge d’une pathologie néoplasique.
Comme quoi, les hospitaliers et les médecins traitants ont encore un bout de chemin à faire pour travailler en commun !
Dr Pierre Francès, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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