Généraliste en activité libérale exclusive depuis février 1982, je suis retraité depuis le 1er octobre dernier. J’ai beaucoup aimé ces quelques années de médecin de campagne, taillable et corvéable à merci, mais volontairement. J’ai été maitre de stage durant 20 ans, et ai passionnément aimé ce transfert d’expérience.
J’apprends, depuis, qu’il existait une vie à côté de la médecine ; je n’ai pas vu grandir mes enfants, mais heureusement mon épouse était toujours présente. J’ai voulu conserver une petite activité de salariée, comme médecin responsable d’un foyer d’accueil médicalisé pour adultes handicapés, où j’exerçais déjà, mais en tant que libéral, en l’absence de confrère intéressé.
La Sécurité sociale me dit que mes prescriptions ne peuvent être remboursées, que je ne puis pas faire de bons de transport, ni être le médecin traitant des résidents, comme je l’étais avant ma retraite de libéral… Mes confrères ne sont pas du tout intéressés par ce poste…
J’avais envisagé de continuer un peu mon activité, pour soulager mes confrères surchargés, mais l’inconséquence de notre législation m’a fait renoncer. Quand on pense qu’il manque cruellement de médecins en France, surtout dans les campagnes, et que tout est fait pour empêcher ceux qui le désirent de continuer à exercer… Vive la retraite, et commençons à vivre sereinement !
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« Se priver du libéral, c'est se priver d'une médecine à moindre coût »
Mes chers maîtres, au secours !
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