Hier, Doctolib nous apprenait que 90 % des patients étaient satisfaits de leur « bobologue ». C’est au tour des pharmaciens de nous apprendre aujourd’hui que 88,4 % des patients sont d’accord pour que les pharmaciens prennent en charge des « pathologies comme le rhume, l’angine, la cystite, les allergies, les douleurs dentaires, gastriques et troubles digestifs » et tutti quanti.
Ce constat impose que toute la bobologie, mais aussi tous les certificats médicaux type certificat de décès et la plupart des arrêts de travail, soient transférés aux pharmaciens (mais aussi aux kinésithérapeutes).
Il n’est pas nécessaire de faire de longues études pour pratiquer les vaccinations et autres actes techniques telles que les petites sutures, les pansements, l’ablation des tiques, etc., qui devront aussi être faits par les pharmaciens.
Mais comment rémunérer le temps passé par les médecins qui, recevant l’information, devront l’inscrire dans le dossier du patient, au minimum la lire ? Le médecin généraliste sera enfin libéré de toutes ces tâches subalternes, pour enfin se consacrer uniquement à l’essentiel de sa fonction : face à son écran d’ordinateur, gestion des seuls cas sérieux, difficiles, complexes, tout en désapprenant de façon dangereuse le simple, par déconnexion, et sous la dépendance – pardon, en coopération – avec les spécialistes d’organes.
Mais pour cela, il faudra mettre le prix de base du G à 100 euros, au lieu de le laisser au prix de la coupe chez le coiffeur, avec pour objectif politique de réellement sauver le système de santé.
Dr Yves A
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