Nombreux sont les présidents des doyens universitaires qui ne se sont pas illustrés durant leur prise de fonction. Cependant, au mois de février 2022, un président (Pr Didier Samuel, ndlr) a pris ses fonctions avec la ferme intention de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot. Ainsi, il fait l’objet de nombreux articles car il souhaite être actif sur le plan médiatique.
Il a, par exemple, expliqué qu’il serait important de modifier quelque peu la maquette des internes en médecine générale en réduisant le nombre de stages ambulatoires. Cette prise de position a quelque peu surpris syndicats et universitaires qui pensent, au contraire, que le virage ambulatoire n’est pas suffisant. Compte tenu des débats passionnels engendrés par ses propos, le doyen a répondu qu’il ne s’agissait que d’une piste pour une réforme éventuelle.
Par ailleurs, il a soulevé la question d’une impossibilité de remplacement des internes durant leur cursus. Cette proposition a quelque peu surpris car, en période de pénurie de professionnels de santé, une telle mesure est malvenue. Une nouvelle fois, le président des doyens a fait remarquer, après une importante levée de boucliers, qu’avant d’appliquer une telle mesure, il serait important de se mettre autour d’une table.
Pour finir, il explique qu’il souhaite mieux aménager et clarifier le parcours des études médicales afin de redonner de l’attractivité au métier de médecin. Ce nouveau président a l’ambition de chambouler le microcosme universitaire. Mais il oublie qu’il est important de réfléchir et de questionner syndicats et enseignants avant d’avancer des idées quelque peu contre-productives pour certaines…
Dr Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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