Je souhaite humblement partager mon avis sur l’actuelle attitude du corps médical libéral. Le généraliste d’antan exerçait, dans une forme de vocation sacrificielle, une profession dans laquelle il était totalement investi.
Tout ceci change à grande vitesse : horaires plus convenables, repos mérité, honoraires respectables, le tout couronné par un équilibre de vie. Mais je pense que l’on passe d’un extrême à l’autre et que les souhaits de nos jeunes confrères se retournent contre la profession.
Le fait de faire grève, de fermer les cabinets ne fait que conforter nos dirigeants politiques dans leur idée que l’absence des médecins sur le terrain entraîne peu de perturbations au quotidien, puisqu’eux, les politiques, sont capables de proposer des solutions, certes oiseuses (réquisitions, SAS et autres), pour boucher les trous.
Et si nous proposions l’inverse ? Occuper le terrain, ne plus déléguer, refuser les contraintes administratives aberrantes, bref, se réapproprier notre métier, pratiquer en conscience et non sous le joug du monde politique. C’est peut-être une solution plus raisonnable que le déconventionnement, qui va appauvrir encore le paysage médical français.
Dr Philippe Neff, Boult-sur-Suippe (Marne)
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