Nouvel élan pour la femtech  

À la croisée de la santé des femmes et de l’innovation numérique, la femtech regroupe les technologies, produits et services qui visent à améliorer la santé des femmes – qu’ils soient liés à la gynécologie, à la fertilité, à la santé mentale, aux maladies chroniques ou encore à la ménopause. Quelque 170 start-up actives sont recensées dans l’Hexagone (+ 21 % en un an).

De fait, ce secteur est en train de franchir un cap, selon le baromètre annuel publié par Femtech France en partenariat avec le cabinet Wavestone. « 2025 marque une année charnière pour la femtech française : nous observons une traction commerciale forte, une consolidation progressive de l’écosystème et des levées de fonds majeures à venir. L’industrie est prête à changer d’échelle », veut croire Juliette Mauro, cofondatrice de l’association. Les chiffres confirment la dynamique : 39 % des start-up femtechs interrogées ont doublé leur chiffre d’affaires entre 2023 et 2024 et une sur cinq (18 %) dépasse le million d’euros de CA. Point encourageant, la moitié de ces jeunes pousses prévoient une levée de fonds cette année, même si les investisseurs se montrent encore souvent frileux (le marché étant perçu comme de niche).

Si la santé menstruelle reste le premier domaine couvert (18 %), d’autres segments gagnent du terrain : la ménopause (7 % des start-up, en forte hausse) ou l’endométriose, portée par la stratégie nationale lancée en 2022. La santé mentale, grande cause nationale 2025, reste peu investie (4 %) mais constitue un relais de croissance. La femtech se positionne comme « une réponse innovante aux ruptures du parcours de santé de la femme », défend l’association, qui appelle les investisseurs français à s’engager davantage.