Accusée par des médecins sur Twitter et dans un article du « Canard enchaîné » de ficher les Gilets jaunes pris en charge dans ses établissements lors des manifestations, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) répond point par point. Dans un communiqué commun avec l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, l'institution francilienne dément formellement les accusations et détaille avec précision l'usage qu'elle a fait du fichier pointé du doigt.
Communiqué de presse conjoint AP-HP - @ARS_IDF : Mise au point sur un prétendu « fichage » de patients : https://t.co/XNpVIpNsoF
— AP-HP (@APHP) 20 avril 2019
Elle explique ainsi que le dispositif SI-VIC, pour « système d’information pour le suivi des victimes », a effectivement été ouvert « dans le contexte des manifestations des Gilets jaunes, suite à l’alerte des autorités sanitaires » et sur décision de l'ARS. L'AP-HP a donc été tenue de remplir ce fichier pour les patients pris en charge dans ce cadre et justifie son usage. « Outil de régulation et d’information sanitaires, SI-VIC a joué son rôle dans une période où toute erreur dans la prise en charge des malades aurait été un élément de renforcement de la violence », écrit-elle.
Elle rappelle en outre les informations que contient le dossier : « numéro d’identification AP-HP, sexe, date de naissance/tranche d’âge, nom, prénom, nationalité, adresse, données relatives à l’hospitalisation (heure d’arrivée, site, statut : retour à domicile, décès, hospitalisation…) et le cas échéant personne à contacter ». Et dément les accusations de violation du secret médical, assurant que le fichier SI-VIC ne comporte « aucune donnée sur la nature des blessures prises en charge ».
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