Depuis samedi et jusqu’à mardi, date du vote de la loi de Santé au Sénat, les médecins libéraux se sont mis en grève. La plupart des organisations de médecins libéraux ont appelé à la fermeture des cabinets, à l’exception de la CSMF qui juge le mouvement opportuniste et électoraliste.
La grève des médecins a pris de l'ampleur ce lundi avec l'entrée dans le mouvement de MG France. D’après le syndicat, on comptait au moins un cabinet sur deux fermé en Ile-de-France et jusqu'à 100% d'entre eux en Rhône-Alpes dans certains secteurs. "La mobilisation est également très forte en Auvergne, Normandie, Aquitaine ou encore dans le Languedoc", précise un responsable de MG France. Du côté de l’UFML et de son président Jérôme Marty on estime à 65% le taux de grévistes aujourd’hui.
En Rhône Alpes, les centres du 15 semblaient saturés d'appels : "Très peu de réquisitions ont été faites par l'ARS qui, comme la ministre de la Santé, n'a pas cru en la mobilisation des généralistes et n'a pas anticipé", a informé MG France.
Toujours dans cette région, une délégation de médecins grévistes et de responsables de MG France a été reçue lundi matin par Hélène Geoffroy, députée du Rhône, l'une des rapporteurs du projet de loi Santé. Des manifestations devaient avoir lieu lundi à 15h00 devant les préfectures de l'Ain, de l'Isère, de la Loire, du Rhône et de la Savoie. A Toulouse, quelque 200 médecins généralistes et spécialistes libéraux se sont rassemblés lundi en fin de matinée devant le siège de l'ARS.
Fort de ce succès, MG France Rhône-Alpes appelle à la reconduction de la grève mardi et mercredi avec une manifestation régionale devant l'ARS mardi à 14H30. Et sans attendre, le syndicat réclame de "rencontrer rapidement le premier ministre."
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie