Un certain nombre de médecins intérimaires, qui sont cruciaux pour beaucoup d'hôpitaux de petites et moyennes villes, ont assuré qu'ils ne viendraient pas travailler s'ils ne pouvaient plus négocier leurs tarifs.

« On suit l'affaire deux fois par jour, les plannings (des hôpitaux) sont remplis, a assuré François Braun. Je ne doute pas que de nombreux intérimaires reviennent ».

Des revalorisations à venir ?

Dans un pointage en fin de semaine dernière, le Syndicat national des médecins remplaçants hospitaliers (SNMRH) recensait 167 services « menacés de fermeture imminente » dans une centaine d'hôpitaux en France.

Les services menacés de fermeture ou de perturbations de fonctionnement sont souvent des services très sensibles pour les élus locaux et la population, comme les maternités, les urgences ou les blocs opératoires.

Dans un communiqué, le syndicat des internes l’Isni alerte sur les répercussions pour eux indiquant que certains hôpitaux voient « la charge de travail par médecin exploser » et il met en garde les pouvoirs publics : « les internes ne serviront pas une fois de plus de variable d’ajustement ! ».

Alors qu’un milliard et demi d’euros annuels d’économies est estimé grâce à cette mesure, il est prévu qu’il soit redistribué aux médecins hospitaliers dans l’hôpital public et des négociations doivent s’ouvrir. L’Isni souligne donc également que « les internes en médecine représentent jusqu'à 40 % de ces médecins et le gouvernement les a, une fois de plus, oubliés lors des auditions et négociations avec les parties prenantes ». Ils réclament donc « leur juste part des économies réalisées ».

Au-delà des internes, dans un communiqué publié la semaine dernière, l’Ordre des médecins appelait également les pouvoirs publics « à renforcer sans délai le dialogue pour travailler sur la nécessaire reconquête de l’attractivité des carrières hospitalières et l’amélioration de l’équité entre les statuts et les contrats des médecins en exercice dans les hôpitaux ». Tout en saluant malgré tout cet encadrement de « certaines pratiques excessives de rémunération » qui n’ont « déontologiquement plus lieu d’être ».

Avec AFP