« La marque Orpea était très abimée, elle était devenue synonyme de scandales, il était
important de changer de nom », a déclaré à l'AFP le dirigeant du géant des maisons de
retraite, cliniques privées et services d'aides à domicile qui emploie 76 000 personnes dans le
monde, dont 28 000 en France.
Le géant des Ehpad privés a été ébranlé par la parution en janvier 2022 du livre enquête du
journaliste Victor Castanet, qui dénonçait des maltraitances des résidents, un usage abusif
des fonds publics et des manquements dans la gestion de ses personnels. Depuis, le groupe
et d'anciens dirigeants font l'objet de poursuites judiciaires.
Sauvé de la faillite
Lourdement endetté, le groupe a été sauvé de la faillite par la Caisse des Dépôts, bras armé
de l'Etat, qui, avec un consortium, en a pris le contrôle en décembre 2023. « Emeis – qui veut dire “nous” en grec ancien – représente bien le projet de refondation que nous avons lancé en novembre 2022 : un projet collectif avec nos 76 000 collaborateurs, avec nos patients, nos résidents et l'ensemble des acteurs de soin », a-t-il ajouté.
« Nous avons face à nous un défi majeur en termes de santé mentale, physique et de grand
âge, et ce “nous” collectif inclut les collaborateurs, les patients, les résidents, leurs familles et
le système de soin, car c'est collectivement qu'on peut faire face à ce défi de civilisation », a
estimé Laurent Guillot. Emeis, que le groupe écrit entièrement en minuscules, se dote également d'un nouveau logo, des mains symbolisant les métiers du soin.
Le groupe a rétabli le dialogue social et signé l'été dernier un accord social prévoyant des
mesures en faveur des salariés, une première en 15 ans.
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