Comment appliquer sans retard les promesses tenues par Édouard Philippe pour les soignants hospitaliers ? La DGOS est à la manœuvre non seulement pour faire mais aussi pour faire savoir. Premier étage de la fusée conçue pour éteindre le feu dans les hôpitaux, l'octroi de primes diverses. Dès janvier 2020, les fiches de paie de certains soignants seront revalorisées. Une prime pérenne de 100 euros mensuels net sera attribuée aux aides-soignants exerçant dans les unités de prise en charge des personnes âgées. 60 000 professionnels sont concernés. 40 000 infirmiers et aides-soignants travaillant à Paris ou dans la petite couronne et gagnant moins que le salaire médian (environ 1 950 euros net par mois) bénéficieront d'une prime nette pérenne de 800 euros par an. Enfin, est également lancé dès ce mois un intéressement des équipes en cas de projet retenu. Une prime aux objectifs environ de 300 euros par agent est envisagée quel que soit son grade ou sa qualification. L'objectif affiché est ici de retrouver la cohésion parfois perdue au sein des équipes.
Attractivité des jeunes praticiens
Les praticiens hospitaliers sont également concernés avec le lancement d'un cycle de concertation qui doit débuter à la fin du mois de janvier. Il doit s'achever au plus tard au début du mois de mai. Les points d'accord feront l'objet d'une ordonnance. Là encore de nouvelles primes sont envisagées. Elles devront répondre au renforcement de l'attractivité de la carrière hospitalière. Les jeunes praticiens sont en priorité visés par ces prochaines mesures. Outre la fusion des quatre premiers échelons envisagée dès le second trimestre 2020, la prime d'engagement de carrière hospitalière dans certaines disciplines en tension (imagerie, anesthésie-réanimation) sera augmentée à 15 000 euros et 30 000 euros. Des rencontres avec les parties prenantes sont programmées tous les 15 jours.
Dette hospitalière reprise fin 2020
Quant à la reprise de la dette des hôpitaux, elle interviendra seulement à la fin de l'année. Ces mesures et d'autres non encore finalisées permettront-elles de restaurer la confiance au sein de l'hôpital ? L'issue est pour le moins incertaine.
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