« Une année porteuse d’espoirs ». L’Institut national du cancer (Inca) vient de publier ce lundi 22 juillet 2019 son rapport d’activité portant sur l’année 2018. Les avancées majeures dans la lutte contre le cancer et les résultats obtenus y sont présentés.
Dans ce rapport annuel, l’agence d’expertise illustre les points clés de son action dans l’ensemble des dimensions de la cancérologie : prévention, dépistage, épidémiologie, qualité et sécurité des soins et des traitements, innovations thérapeutiques, etc.
La prévention en Rising Star
Côté prévention, des données « très encourageantes » ont été publiées en termes de prévalence tabagique en France chez les 18-75 ans. Entre 2016 et 2018, une réduction de 1,6 million de fumeurs quotidiens a été enregistrée. « La baisse historique du tabagisme confirme l’efficacité des stratégies de prévention », peut-on ainsi lire dans le rapport. Seulement, « le combat n’est pas gagné », souligne l’agence. Et pour cause, le tabac est encore responsable de 45 000 décès chaque année, et constitue le premier facteur de risque de cancer.
En mars 2018, le programme national de dépistage du cancer colorectal a fait l’objet d’une révision des modalités de distribution du kit de dépistage, afin d’augmenter la participation qui reste aujourd’hui « très insuffisante ». Les personnes qui ont déjà réalisé antérieurement ce dépistage recevront ainsi le test à domicile en deuxième relance de leur invitation.
L’année 2018 est aussi marquante pour ce qui concerne le dépistage du cancer du col de l’utérus. Dans un objectif de réduction des inégalités d’accès aux dépistages, l’analyse du frottis cervico-utérien pour les femmes qui n’ont pas réalisé de dépistage depuis plus de trois ans sera pris en charge intégralement sans avance de frais par l’Assurance maladie. L’extension du dépistage a pour but de réduire l’incidence de ce cancer (3 000 cas par an) et par extension le nombre de décès attribuable (1 100 cas par an).
Des données « préoccupantes »
En parallèle, « certaines données sont préoccupantes », alerte l’agence, qui rappelle que 40 % des cancers pourraient être évités par des « modifications parfois modestes des comportements ». L’incidence et la mortalité de certains cancers ont augmenté au cours des trente dernières années comme le mélanome cutané, le cancer du système nerveux central ou encore le cancer du poumon chez la femme.
« Nous sommes convaincus que nous ne parviendrons à continuer d’améliorer la santé de nos concitoyens qu’en améliorant et en capitalisant sur tout ce qui fait la force actuelle de la lutte contre les cancers », ont déclaré Nobert Ifrah, président de l’Inca et Thierry Breton, directeur général.
Dernière année de réalisation du troisième Plan cancer, l’année 2019 s’annonce comme « une année charnière », note l’agence d’expertise sanitaire, qui devra évaluer les actions et les orientations développées dans le cadre de ce troisième Plan ainsi que leur efficacité.
S’ajoute à cela, l’élaboration de la stratégie décennale de lutte contre le cancer en lien avec ses partenaires. En attendant, l’Institut continuera en 2019 à marteler ce message : « Si nous nous mobilisons tous, nous pourrions éviter 160 000 nouveaux cas de cancers tous les ans ».
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