Cœur et femme

La FFC sponsorise une étude dédiée au score de risque féminin

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Publié le 13/11/2018
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Crédit photo : Phanie

"Le projet sera mené sur la cohorte E3N qui depuis 1990 collige les données de 100 000 femmes adhérentes de la MGEN nées entre 1925 et 1950. Aucune autre étude n’a été menée à ce jour sur une cohorte 100 % féminine, c’est une première mondiale", explique le Dr Marie Christine Boutron Ruault , Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations (UMR 1018), Gustave Roussy, Villejuif.

Pour un score de risque adapté aux femmes

De nombreux changements sont venus modifier les facteurs de risque féminins. Le tabagisme féminin a considérablement augmenté. L'exposition aux hormones exogènes est massive avec une prise de pilule plus précoce. Et les grossesses tardives, la prise de poids, les aliments industriels et la consommation d'alcool, en progrès, sont autant de facteurs venus majorer le risque cardiovasculaire. Ainsi, disposer d'un score de risque adapté permettrait de préciser le rythme de suivi, les interventions de prévention voire les traitements et de se concentrer sur les femmes à risque.

L'analyse des différents facteurs de risque

L'analyse va dans un premier temps porter sur les facteurs hormonaux et le tabagisme. L'étude s'intéressera ensuite aux facteurs de risque majeurs traditionnels et s'attachera à établir plusieurs scores intégrant un plus ou moins grand nombre de facteurs.

"Pour préciser le risque coronarien, des questions spécifiques seront posées de manière à valider les évènements cardiovasculaires rapportés au regard des comptes rendus d'hospitalisation, des gestes de revascularisation. La prise de compléments alimentaires ou de calcium contre l'ostéoporose sera aussi recueillie" précise Marie Christine Boutron Ruault.

Le but principal de cette étude est de déterminer un score de risque coronarien féminin applicable à la France. L'analyse des facteurs de risque cérébrovasculaires viendra ensuite. Ce qui devrait à terme permettre d'établir un score de risque cardiovasculaire plus complet.

Une étude complémentaire sur l'aspect génétique et la transmission 

En parallèle une cohorte familiale va être recrutée. Elle va rassembler 20 000 conjoints , 40 000 enfants et 20 000 petits enfants de ces femmes. Cette cohorte familiale permettra à terme d'étudier la transmission des facteurs de risque, les facteurs génétiques et épigénétiques ainsi que le partage des facteurs d'exposition. Une vaste entreprise…

D'après un communiqué de la FFC

Pascale Solere

Source : lequotidiendumedecin.fr