« L’art pour ne pas mourir de la vérité. » Nietzsche voyait dans la moins utile des activités humaines un remède susceptible de sauver notre passion de vivre. Les résultats présentés au congrès annuel sur les soins infirmiers en cardiologie (Annual Spring Meeting on Cardiovascular Nursing, Copenhague) pourraient illustrer cette action vivifiante de l’art. Pour son étude, le Dr Ercole Vellone (université Tor Vergata, Rome) a interrogé 192 patients ayant survécu à un accident vasculaire cérébral sur leur amour de l’art. Deux groupes ont été formés et leur qualité de vie évaluée. « Ceux des patients qui considéraient l’art comme une part essentielle de leur style de vie avant l’accident vasculaire, qui appréciaient la musique, la peinture ou le théâtre, ont mieux récupéré que les autres », explique le Dr Vellone. Les patients du groupe « art » étaient en meilleure santé, avaient plus d’énergie, se disaient plus heureux, moins anxieux ou déprimés et se sentaient plus calmes que les autres. Du point de vue cognitif, leur mémoire et leur capacité à communiquer étaient bien plus préservées que celles des autres. Les deux groupes étaient similaires quant au tableau clinique de départ. « Les patients du groupe “art” ont une meilleure qualité de vie et ce indépendamment de la gravité de l’AVC », précise le Dr Vellone. Selon elle, l’art pourrait avoir provoqué des modifications durables dans le cerveau – via le circuit dopaminergique de la récompense –, ce qui favoriserait la récupération en cas de problème. L’exposition prolongée à l’art serait donc une stratégie efficace et peu coûteuse contre les conséquences d’une maladie qui, toutes les six secondes, touche une personne dans le monde.
ÉTUDE
L’art pour ne pas mourir
Publié le 21/03/2012
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Dr LYDIA ARCHIMÈDE
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9102
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