« L’ASPIRINE reste le traitement standard, lors d’une première intervention en urgence et en prévention primaire et secondaire, cependant la posologie optimale fait encore l’objet de débats », souligne le Pr Stephan James (Uppsala, Suède). Les doses de 75 à 100 mg restent privilégiées car il est de plus en plus évident que des doses élevées peuvent augmenter le risque de saignement, sans avoir un effet bénéfique supplémentaire.
Le clopidrogrel, antiplaquettaire oral de la famille des thiénopyridines inhibe l’agrégation plaquettaire induite par l’ADP en bloquant de façon spécifique et irréversible le récepteur P2Y12. Dans l’étude CAPRIE, son efficacité s’est révélée supérieure à elle de l’aspirine
Plusieurs essais thérapeutiques randomisés contrôlés (CURE, CREDO, CLARITY, COMMIT) ont montré que l’association de clopidogrel et d’aspirine réduit les complications ischémiques chez les patients ayant un syndrome coronarien aigu ou après une angioplastie coronaire avec mise en place d’un stent. Cependant, chez certains patients, une forte réactivité plaquettaire persiste même après une dose initiale élevée de clopidogrel (600 mg), ce qui expose à un risque de récidive.
Le prasugrel, nouvel antiplaquettaire oral de la famille des thiénopyridines, est indiqué, en association à l’aspirine, dans la prévention des événements athérothrombotiques chez les patients traités par angioplastie percutanée (PCI) pour un syndrome coronarien. Plus efficacement métabolisé que le clopidogrel, le prasugrel est ainsi un inhibiteur plus rapide et plus puissant des récepteurs P2Y12 de l’ADP.
Dans l’étude TRITON-TIMI 38, le prasugrel s’est révélé plus efficace que le clopidogrel en termes de réduction des événements ischémiques et des thrombose de stent, mais au prix d’un risque élevé de saignements chez certains patients âgés de plus de 75 ans, les sujets ayant un poids corporel supérieur à 65 kg ou un antécédent d’accident vasculaire (AVC) cérébral ou d’accident ischémique transitoire.
L’étude PLATO avec le ticagrélor.
Le ticagrélor est le premier représentant d’une nouvelle classe d’antiplaquettaires oraux, les cyclopentyl-triazolo-pyrimidines. Comme les thiénopyridines, le ticagrélor bloque les récepteurs P2Y12 de l’ADP, mais il présente deux avantages pharmacologiques importants : il agit instantanément puisqu’il n’a pas besoin d’activation enzymatique pour agir, il inhibe directement les récepteurs et il a un effet immédiatement réversible. Sa demi-vie d’élimination est courte (6 à 12 heures), indépendamment de la dose.
Son autorisation de mise sur le marché européenne repose sur les résultats de l’étude PLATO (PLATelet inhibition and patients Outcomes) qui a établi la supériorité du ticagrelor sur le clopidogrel dans les syndromes coronariens aigus sur le critère principal d’évaluation : réduction du taux composite de mortalité cardio-vasculaire, d’infarctus du myocarde et d’AVC, sans augmentation significative des hémorragies majeures (11,58 % chez les patients sous ticagrélor contre 11,20 % sous clopidogrel).
Ce bénéfice clinique apparaît dans tous les sous-groupes de patients, y compris ceux qui n’étaient pas programmés pour une revascularisation.
Symposium organisé par les laboratoires AstraZeneca, présidé par les Prs Keith Fox (Royaume-Uni) et Pieter Kappetein (Pays-Bas).
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024