ON SAIT qu’au cours du développement in utero, les oreillettes droite et gauche vont être séparées par un septum interauriculaire qui provient de la fusion du septum primum et du septum secundum au niveau de la zone de chevauchement entre ces deux septa. Avant que la fusion entre les septa n’ait lieu, il y a communication entre les cavités, le foramen ovale. On sait aussi qu’une absence de fusion constitue ce que l’on appelle la « persistance du foramen ovale ».
Afin d’en savoir plus sur les pathologies du septum interauriculaire, Subramaniam Krishnan et Miguel Salazar (Université de Californie, Irvine Medical Center) ont fait l’analyse autopsique de cœurs provenant de 94 sujets choisis au hasard.
Septum primum et septum secundum.
Parmi ces 94 échantillons, 26 (27,66 %) présentaient une persistance du foramen ovale. Parmi les 68 septa restants, une fusion totale de la zone de chevauchement entre le septum primum et le septum secundum a été observée dans 27 cas (28,7 %). Parmi les 41 cœurs restants, s’il n’y avait pas de persistance du foramen ovale, en revanche, la fusion entre septum primum et septum secundum était incomplète, conduisant à la formation d’un cul-de-sac, lequel s’ouvrait dans l’oreillette gauche dans 37 cas et dans l’oreillette droite dans 4 cas. Les sujets autopsiés porteurs d’un cul-de-sac dans l’oreillette gauche étaient plus jeunes (58 ±18 ans) que ceux qui avaient une fusion complète des septa.
« Nos résultats suggèrent que quand un foramen ovale se ferme spontanément, le septum primum et le septum secundum fusionnent en commençant par la partie caudale du chevauchement entre les deux structures. Cette fusion incomplète conduit à une poche qui, dans la majorité des cas, communique avec la cavité auriculaire gauche », concluent les auteurs.
Après ce travail autopsique qui est publié dans le « Journal of American College of Cardiology : Cardiovascular Interventions », les auteurs ont confirmé la présence de ces poches par des échographies et des scanners chez des patients.
Ce cul-de-sac pourrait-il être le siège de formation de thrombus et, par là, responsable d’AVC ischémiques ? Pour le savoir, Krishnan et le neurologue Mark Fisher sont en train d’évaluer la prévalence de ces poches auriculaires gauches chez des patients qui ont déjà fait un AVC. Les résultats ne sont pas encore connus.
J Am Coll Cardiol Intv, 2010 ; 3 : 98-104, doi : 10161/J,cin.2009.047.017.
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