PLUS DE 90 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC) survenant chez des patients ayant une fibrillation atriale (FA) non valvulaire sont dus à la migration d’un thrombus s’étant formé au niveau de l’orifice ou à l’intérieur de l’appendice auriculaire gauche (AAG).
Les dispositifs permettant la fermeture permanente de l’AAG offrent de nouvelles options thérapeutiques et leur utilisation est évoquée dans les nouvelles recommandations européennes en cas de contre-indication au traitement anticoagulant au long cours.
Parmi eux, Watchman (Boston Scientific), dont l’utilisation en Europe est autorisée depuis 2005, est celui qui a été le plus largement évalué, avec plus de 2 000 patients inclus dans les études prospectives et un suivi de plus de 4 000 années-patient.
Son efficacité a été démontrée par deux études cliniques majeures : PROTECT-AF, qui a apporté la preuve de la non-infériorité du dispositif Watchman par rapport à la warfarine et ASAP (ASA-Plavix) qui a mis en évidence une réduction de 77 % des AVC ischémiques est chez les patients ayant une FA à haut risque (score CHADS2 moyen de 2,8) ne pouvant être traités par warfarine.
L’implantation s’effectue sous anesthésie générale car elle nécessite un contrôle par échographie transœsophagienne (ETO) durant toute sa durée. Le dispositif est introduit par voie fémorale, puis implanté par voie transseptale dans l’AAG, la partie « parachute » est déployée du côté de l’ostium et les ancres de fixation s’implantent dans l’auricule.
Après l’intervention, un traitement anticoagulant est prescrit pendant le temps nécessaire à l’endothélialisation du système, puis relayé après au moins 45 jours par du clopidogrel pendant 6 mois.
L’occlusion de l‘AAG nécessite une formation approfondie des praticiens et leur certification à l’implantation décernée à la fin d’un programme de formation complet développé par Boston Scientific.
Comme l’a souligné le Pr Didier Klug, qui, avec son équipe du CHRU de Lille, a implanté les premiers dispositifs Watchman en France « des complications (perforation avec risque de tamponnade, embolisation du système dans la circulation et embolisation gazeuse) sont possible, mais elles sont de moins en moins fréquentes avec l’expérience du praticien, d’où l’importance de la formation et de l’encadrement assuré par un cardiologue expérimenté lors des premières interventions ».
D’après une conférence de pesse organisée par Boston Scientific.
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