Facteurs prédictifs de réponse

Hépatite C : les recommandations européennes (3)

Publié le 07/12/2011
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Crédit photo : PHANIE

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1) Malades « naïfs »

(Malades naïfs : malades n’ayant encore jamais été traités).

1.1) Les principales études ont montré qu’une bithérapie par interféron pégylé (PEG) alpha-2a ou alpha-2b et ribavirine permettait d’obtenir en cas d’infection par le génotype 1 (le plus difficile à éradiquer) une réponse virologique soutenue (RVS) dans 46 % et 42 % des cas. Une RVS est définie par une recherche de l’ARN du VHC (par PCR) négative 24 semaines après l’arrêt du traitement (ce résultat correspond à une guérison de l’infection virale C dans plus de 99 % des cas).

Ces résultats ont été confirmés par l’étude IDEAL qui a comparé les 2 bithérapies de 48 semaines (2).

1.2) Chez les patients infectés par les génotypes 2 et 3, les principales études ont montré qu’une RVS était obtenue dans environ 80 % des cas, avec une bithérapie de 24 semaines.

1.3) Les facteurs prédictifs de réponse au traitement antiviral sont résumés dans l’encadré 1.

2) Malades « rechuteurs »

2.1). Il s’agit de patients qui avaient une réponse en fin de traitement (PCR négative), mais chez lesquels le VHC est réapparu (PCR à nouveau positive).

2.2). Le taux de rechute après bithérapie est de l’ordre de 15 à 25 %, mais il varie en fonction du moment où la virémie s’est négativée pendant le traitement.

Les malades qui ont rechuté après un traitement reposant sur l’interféron standard répondent à une bithérapie par interféron pégylé et ribavirine dans 32 à 53 % des cas.

3) Malades non répondeurs

3.1) Il s’agit de malades qui n’ont pas eu de baisse› 2 log de l’ARN du VHC (UI/ml) après douze semaines de traitement (non répondeur partiel) ou qui n’ont jamais négativé leur virémie lors d’un traitement minimum de vingt-quatre semaines.

3.2) En cas de non réponse après bithérapie par PEG et ribavirine, une nouvelle bithérapie de ce type permet d’obtenir une RVS dans 25 % des cas.

Réponse

L’affirmation 3.2) comporte une inexactitude. En effet, en cas de non-réponse après une bithérapie par interféron pégylé et ribavirine, une nouvelle bithérapie de ce type n’aboutit dans les études les plus récentes à une RVS que dans 4 % à 14 % des cas (1).

Pour en savoir plus :

1) European Association for the Study of the Liver. EASL Clinical Practice Guidelines : Management of hepatitis C virus infection. J Hepatol 2011;55:245-264.

2) McHutchison JG et al. Peginterferon alfa-2b or alfa-2a with ribavirin for treatment of hepatitis C infection. New Engl J Med 2009;361:580-593.

 Dr CLAUDE EUGÈNE Clinique Saint-Louis, Poissy.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9054