Ils ont fait don de leur nom à la médecine : Fallope

Carte d’identité

Nom : Falloppio (ou Fallopius)

Prénom : Gabriele (ou Gabriello)

Né en 1523 à Modène

Décédé en 1562 à Padoue

NB : on écrit Falloppio avec 2 « p » et Falopius avec 1 « p », d’où le nom français avec 1 seul « p ».

Carrière

Fils de Geronimo et de Caterina Falloppio, Gabriele est confronté à de grosses difficultés financières à la mort de son père. Il s’oriente alors vers un métier d’église, devient prêtre en 1542 puis chanoine de la cathédrale de Modène.

Avec l’amélioration de finances familiales, il fait médecine. Il vit toutefois dans une extrême misère. Raison pour laquelle il essaie de gagner un peu d’argent en faisant de la chirurgie. C’est un désastre, beaucoup de ses patients meurent. Il retourne à l’école de médecine et, de fil en aiguille, se voit confier la chaire d’anatomie de Pise. Là, il est accusé à tort de pratiquer la vivisection humaine. Malgré cela, on lui propose la chaire d’anatomie de Padoue où ses qualités pédagogiques attirent bon nombre d’étudiants qui deviendront célèbres, dont Volcher Coter.

Il est reconduit à plusieurs reprises à la chaire d’anatomie jusqu’à ce qu’une tuberculose limite ses activités et conduise à son décès.

Ses travaux concernent de nombreux domaines :

– chez le fœtus et l’enfant, il décrit entre autres le développement des os, l’organe de l’audition, le follicule dentaire, la première dentition et le mécanisme du remplacement des dents de lait par des dents définitives ;

– en urologie, il décrit une duplicité pyélocalicielle mais l’antériorité de cette découverte est contestée : elle pourrait revenir à Bartolomeo Eustachi ; une paternité, donc, qui se dispute entre deux pères de trompes, trompes de Fallope et trompes d’Eustache ;

– dans l’appareil digestif, il fait la description des valvules conniventes du grêle ;

– en gynécologue, en plus des trompes, il décrit le clitoris, affirme l’existence de l’hymen, invente le mot vagin pour désigner ce qui était pris pour le col de l’utérus lui-même... Fallope met ainsi fin à la croyance selon laquelle le pénis pénètre directement dans l’utérus.

Enfin, Fallope a aussi œuvré dans le domaine de la sexualité :

– essai de prévention de la syphilis (« French Disease »), alors épidémique en Europe, par l’utilisation du condom : « J’ai essayé d’expérimenter l’usage du condom sur 1 100 hommes et Dieu m’est témoin qu’aucun n’a été infecté » ;

– mise au point d’un dispositif contraceptif qui coiffe le gland et est maintenu sous le prépuce à l’aide d’un ruban rose qui a la vertu supposée d’attirer les femmes.

Eponyme

Fallope décrivit les trompes qui portent son nom comme de tubes ressemblant à de petites trompettes, d’où leur nom. Leur extrémité, écrivit-il, « ressemble au pavillon d’une trompette basse ».

Source : whonamedit.com