Le centre de planification familiale du Centre hospitalier de Saint-Denis, qui compte une dizaine de professionnels de santé dont trois médecins, réalise entre 900 et 1 000 IVG par an. Quelque 5 % des femmes sont mineures. Depuis décembre, l’équipe du Dr Inès Périn expérimente les aspirations manuelles à la seringue pour les IVG précoces, jusqu’à 7 semaines. Pas besoin d’anesthésie : les femmes sont mises sous antalgiques oraux.
La méthode n’est pas nouvelle ; elle était employée par le mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) dans les années 1970. Très peu chère (la seringue coûte 11 euros) elle est souvent utilisée dans les pays en voie de développement.
Depuis décembre, 27 personnes ont bénéficié de cette méthode au centre de planification Delafontaine. « C’est une expérimentation simple, très bien acceptée, qui peut être une alternative à l’IVG médicamenteuse, ou intervenir en cas d’échec de ce type d’IVG. Nous n’avons pas besoin d’autorisation pour la réaliser à l’hôpital car elle rentre dans l’IVG instrumentale, mais il serait intéressant de la faire passer en ville », explique le Dr Périn. Le centre de planification devrait appuyer cette demande sur le bilan des 50 premières patientes ainsi prises en charge.
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