Vendredi 12 février, la petite Misha est née. Il s'agit du premier bébé en France dont la mère a reçu une greffe utérine. La patiente était née sans utérus en raison d'un syndrome MRKH et a bénéficié de l'utérus de sa mère. Cette naissance est l'aboutissement de 12 ans de recherche menée par le Pr Jean-Marc Ayoubi, chef du service de gynécologie-obstétrique et médecine de la reproduction à l’hôpital Foch, en collaboration notamment avec l'équipe suédoise du Pr Mats Brännström, pionnière en la matière. « Cet exploit est le fruit d'un travail collectif d'une vingtaine de personnes, qui a permis de nombreuses avancées scientifiques, notamment sur le plan immunologique », souligne le Pr Ayoubi.
Avec son équipe, il a développé une expertise dans le domaine de la chirurgie assistée par robot pour le prélèvement des donneuses, technique utilisée pour ce cas précis.
Au-delà de la prouesse technique, le Pr Ayoubi pointe la dimension éthique et psychologique associée à la greffe utérine, qui justifie des critères de sélection rigoureux et des temps de réflexion au cours du processus menant à la transplantation. En 2017, l'Agence du médicament a autorisé l'équipe de Suresnes à mener un protocole de recherche sur dix patientes à partir de donneuses vivantes. La prochaine greffe devrait avoir lieu à échéance d'un an.
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