La pneumonie induite par le virus H7N9 se caractérise par des images qui la différencient des autres types de pneumonies, notamment avec des modifications rapidement progressives des tissus pulmonaires et conjonctifs. « La sévérité de ces observations est associée à la gravité de l’état clinique », observe Zhiyong Zhang (département de radiologie au Shanghai Public Health Clinical Center (Chine)).
La première éclosion de cas d’infections par H7N9 a été rapportée en mars 2013 en Chine. Le Dr Zhang publie une analyse des dossiers de 12 patients (9 hommes et 3 femmes), de 47 à 81 ans (âge moyen de 66 ans), qui ont été hospitalisés dans son centre entre le 3 et le 20 avril 2012. Tous avaient été en contact avec des oiseaux. Après l’apparition d’une fièvre (38-40 °C), associée à des symptômes respiratoires (toux, dyspnée, expectorations blanches) et à une altération de l’état général, il y a eu une progression rapide vers une pneumonie sévère avec un syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Opacités en verre dépoli
Les patients ont eu des radiographies pulmonaires et pour certains des scanners. On observe des images d’opacité en verre dépoli sur les radiographies des 12 patients. Et chez 11 d’entre eux, des images de condensation avec la présence de niveaux liquidiens, des bronchogrammes aériens et des épaississements du septum interlobulaire (épaississement du tissu conjonctif). Dans tous les cas, les lésions impliquaient trois lobes ou plus. Elles ont été détectées le plus souvent dans le lobe inférieur droit.
Le suivi par scanner de 10 patients a montré une amélioration par intervalles chez 3 d’entre eux et une aggravation chez les 7 autres. « L’imagerie a reflété de près le cours clinique de l’infection. »
Progression très rapide
« La progression très rapide des images en verre dépoli, des condensations et des bronchogrammes avec les modifications interstitielles observées dans la pneumonie par H7N9 aide à la différencier des autres pneumonies », souligne le Dr Zhang.
Si ces images peuvent être observées dans d’autres maladies pulmonaires (H1N1, H5N1 et SRAS), il y a quelques différences.
Dans l’infection par H1N1 et le SRAS, la progression est moins rapide, la distribution est plus périphérique, avec davantage de modifications interstitielles. La localisation pulmonaire inférieure droite est plus fréquente avec H7N9.
Radiology, 2 juillet 2013.
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