L’exposition des enfants de moins de 16 ans aux rayonnements ionisants liés aux actes d’imagerie médicale diagnostique a « très sensiblement » diminué entre 2010 et 2015, selon l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).
Ainsi, en 2015, « la dose efficace (l’énergie reçue par unité de masse, NDLR) moyenne par enfant exposé aux actes d'imagerie atteint la valeur de 0,43 milliSievert, en baisse de 34 % », indique l’Institut qui surveille l’exposition de la population française depuis 2003.
« Le scanner représente environ 40 % de la dose totale, soit 55 μSv par enfant, en légère augmentation de 7 μSv depuis 2010. La radiologie dentaire, la médecine nucléaire et la radiologie interventionnelle diagnostique contribuent ensemble pour moins de 7 %, soit 9 μSv, en augmentation de 2 μSv depuis 2010 », poursuit le rapport.
Une stabilité de la fréquence des actes
La fréquence de ces actes étant stable, « cette baisse de l’exposition est donc exclusivement due à la diminution globale des doses moyennes par acte d’imagerie médicale, liée à l’amélioration des techniques et des pratiques », note le rapport. La généralisation des évolutions technologiques réduisant la dose nécessaire, la sensibilisation des professionnels et l’accroissement de l’intervention des physiciens médicaux ont contribué à optimiser les pratiques.
Pour réaliser cette étude, l’IRSN a pris en compte les 73 325 examens diagnostiques pédiatriques réalisés en 2015, soit « environ 604 actes pour 1 000 enfants » en 2015, un chiffre relativement stable par rapport à 2010 (+ 1,5 %). La radiologie conventionnelle et la radiologie dentaire représentent respectivement 56 % et 41 % des actes. Les enfants de 11 à 15 ans sont les plus exposés avec 993 actes pour 1 000 enfants (- 10 % par rapport à 2010). Les filles sont légèrement plus souvent exposées que les garçons, toutes classes d’âge confondues (+ 1,8 %). Les enfants âgés de moins d'un an sont, en proportion de l’effectif exposé de leur classe d’âge, la catégorie la plus exposée, avec une dose efficace moyenne proche de 1 mSv et une dose efficace médiane de 0,55 mSv.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?