Première française à Val d’Aurelle

Radiothérapie de précision asservie à la respiration

Publié le 19/06/2012
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LE CENTRE Val d’Aurelle de Montpellier est aujourd’hui, le premier site français à traiter des patients atteints de cancer avec le TrueBeam Novalis STX, un appareil de radiothérapie dernière génération qui permet d’asservir le traitement à la respiration du patient au moyen d’images réalisées pendant l’irradiation.

Le Centre de Montpellier qui traite 2 000 nouveaux cas par an en radiothérapie, est précurseur dans la mise en œuvre de nouvelles technologies dans ce domaine. « Val d’Aurelle, après avoir été pionnier ces dernières années pour la simulation virtuelle, la modulation d’intensité, la technique RapidArc et maintenant Truebeam avec sa robotique poursuit sa politique d’innovation et de développement grâce au dynamisme de ses acteurs et à une collaboration étroite entre médecins radiothérapeutes et radiophysiciens », souligne le Pr Jean-Bernard Dubois qui a dirigé le service de radiothérapie pendant plus de vingt-cinq ans et le Centre Val d’Aurelle pendant quatorze ans.

Aujourd’hui, cette nouvelle technologie permet de réaliser des traitements stéréotaxiques d’une extrême précision et d’asservir des traitements au mouvement du patient (technique du gating). « Elle permet aussi un repositionnement automatique du faisceau à la recherche de la tumeur pendant l’irradiation (tracking). » souligne le Pr Jean-Bernard Dubois. Ces techniques complexes nécessitent un personnel médical et une équipe de radiophysiciens très expérimentés. « La machine est arrivée au centre en septembre 2011 et le premier traitement sur un patient a eu lieu mi-avril. Plus de six mois de travail ont été nécessaires pour la mise au point et le contrôle de qualité. Actuellement, près de 25 patients sont traités quotidiennement. »

Jusqu’à six fois plus de dose.

La révolution majeure de ce nouvel accélérateur de particules est de réaliser des images pendant l’irradiation ce qui permet de reconnaître avec certitude la position de la tumeur amenant ainsi à une certitude sur le dépôt de dose dans le volume cible à irradier, à une préservation accrue des organes à protéger et à une diminution du risque de complications. Elle réside aussi dans la possibilité de délivrer jusqu’à six fois plus de dose qu’un accélérateur conventionnel dans un temps équivalent. Les traitements gagnent en rapidité, en précision et en efficacité. Cette technique permet de traiter de manière optimale les tumeurs difficiles d’accès, profondes qui bougent avec le mouvement des organes lors de la respiration : tumeurs pulmonaires, hépatiques… notamment, tumeurs du système nerveux, ORL...

 CHRISTINE FALLET

Source : Le Quotidien du Médecin: 9144