La Commission européenne a autorisé ce 20 décembre le vaccin contre le Covid-19 de Novavax. Sa décision fait suite à l’avis favorable rendu plus tôt par le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'agence européenne des médicaments (EMA). La Commission, qui avait conclu un contrat avec Novavax pour l'achat anticipé de 200 millions de doses de son vaccin, va donc inclure ce nouveau vaccin dans son arsenal de réponses à la pandémie.
Baptisé Nuvaxovid, ce vaccin est administré en deux injections, à trois semaines d'intervalle, et peut être stocké à une température entre 2 et 8 °C. Il est le cinquième vaccin recommandé dans l’Union européenne (UE) chez les plus de 18 ans et le premier à base de protéines produites en laboratoire associées à un adjuvant. Cette technologie est similaire à celle utilisée dans les vaccins contre l'hépatite B et la coqueluche.
« Nous sommes impatients de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la menace continue liée au Covid-19 », a commenté dans un communiqué le PDG de Novavax, Stanley Erck. Et ce alors que cette décision intervient dans « une période critique où nous pensons qu'avoir le choix parmi les vaccins conduira à une immunisation accrue », jugeait-il dans un autre communiqué. Le vaccin « soutiendra les campagnes de vaccination dans les États membres de l'UE pendant une phase cruciale de la pandémie », souligne de son côté l'EMA.
Une efficacité encore à déterminer face à Omicron
Le CHMP a appuyé sa décision sur les résultats de deux essais cliniques, tous deux publiés dans le « New England Journal of Medicine » – l'un au Royaume-Uni et l'autre aux États-Unis et au Mexique – impliquant plus de 45 000 personnes. Ces études ont montré « environ 90 % » d'efficacité pour réduire le nombre de cas symptomatiques de Covid-19, avec des effets indésirables généralement légers ou modérés, disparaissant quelques jours après la vaccination.
Mais ces essais ont été menés alors que des variants tels qu’Alpha et Bêta étaient les souches les plus courantes. « Il existe actuellement des données limitées sur l'efficacité de Nuvaxovid contre d'autres variants préoccupants, y compris Omicron », commente ainsi l’EMA, précisant que « l'innocuité et l'efficacité du vaccin continueront d'être surveillées au fur et à mesure de son utilisation dans l'ensemble de l'UE ».
La diffusion du vaccin dans les États membres dépend désormais des autorités nationales. En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) devrait rendre son avis en tout début d'année et précise que les doses de ce vaccin ne sont pas encore disponibles. Les premières doses devraient arriver lors des premiers mois de l'année 2022, précise la Commission européenne.
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