Covid-19 : les autotests salivaires pas assez fiables, maintient la HAS

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Publié le 22/02/2022

Crédit photo : Phanie

Les tests salivaires rapides de dépistage du Covid-19 présentent des performances « insuffisantes », estime la Haute Autorité de santé (HAS), qui reste défavorable au remboursement de ces dispositifs par la Sécurité sociale.

Ces tests sont des autotests, effectués à domicile par l'acheteur. Ils sont donc à distinguer des tests salivaires dont les résultats sont analysés en laboratoire.

L'autorité sanitaire s'était déjà prononcée, en avril 2021, en défaveur du remboursement des autotests salivaires, « faute de performances diagnostiques suffisantes », rappelle-t-elle dans un communiqué.

Depuis la présence du très contagieux variant Omicron, le ministère de la Santé a souhaité une nouvelle évaluation sur la place de ces autotests dans la stratégie de dépistage répété, notamment en milieu scolaire, entre autres en raison de « l'impact positif potentiel que pourrait avoir le prélèvement salivaire sur l'acceptabilité », ajoute la HAS.

Après analyse, l'autorité sanitaire a conclu que « les données de performances des tests antigéniques sur prélèvement salivaire demeurent insuffisantes » et « les premières données disponibles n'ont pas mis en évidence de meilleures performances de ces tests en présence du variant Omicron qu'en présence du variant Delta », selon le communiqué.

Réserver le vaccin Janssen à certains cas très précis

Dans un autre avis, la Haute Autorité recommande de reporter la vaccination avec Janssen (sauf pour les personnes à risque de forme sévère ayant une contre-indication à un vaccin à ARNm), dans l'attente des conclusions de l'Agence européenne des médicaments (EMA) sur le risque cardiovasculaire (légère augmentation du risque d'infarctus du myocarde observé dans l'étude Epi-Phare).

Ronapreve en curatif pour un variant autre qu'Omicron

Par ailleurs, la HAS a délivré à nouveau une autorisation d'accès précoce, cette fois en curatif, au traitement anti-Covid par anticorps de synthèse Ronapreve de Roche chez les patients à risque élevé de forme grave et ne nécessitant pas d'oxygénothérapie.

La Haute Autorité restreint toutefois son utilisation aux seules situations d'impossibilité de prescrire les médicaments actuellement recommandés (Xevudy, Evusheld, Paxlovid), et uniquement après un criblage démontrant que le patient est infecté par une souche du Sars-CoV-2 sensible au Ronapreve, c'est-à-dire autre que le variant Omicron. « Ainsi, dans un contexte de remplacement complet du variant Delta par le variant Omicron, l'utilisation de Ronapreve devient très marginale », souligne la HAS.

I.D. avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr