Le vaccin développé par le laboratoire français Sanofi, en collaboration avec le britannique GSK, devrait être disponible en décembre, a précisé le 5 juillet le président France du laboratoire, Olivier Bogillot. Une annonce qui veut faire oublier la controverse suscitée après un retard de plusieurs mois.
Désormais en phase 3, le laboratoire confirme le plan de développement annoncé mi-mai lors de la publication des résultats d'essai phase 2, quand Sanofi tablait déjà sur un lancement au quatrième trimestre. Prévue chez 35 000 personnes, la dernière phase évalue une dose à 10 microgrammes de deux formulations du vaccin. Le laboratoire compte lancer la production en parallèle.
Ce vaccin basé sur la technologie à base de protéine recombinante comme pour la grippe − et avec « une formulation affinée de l'antigène » selon le laboratoire − comporte un adjuvant apporté par GSK. Le vaccin de Sanofi nécessite des conditions de conservation classiques entre 2° et 8 °C, et non des super frigos comme ceux à ARNm.
« Une troisième dose pour tout le monde »
Le vaccin de Sanofi doit « venir s'ajouter aux vaccins existants de Pfizer, Moderna et AstraZeneca », a commenté le président de Sanofi France sur l'antenne de France Inter, qui estime avoir une carte à jouer notamment en dose de rappel. Deux doses sont prévues pour les personnes qui n'ont jamais été vaccinées, une dose pour « les personnes amenées à avoir une vaccination de rappel ».
Pour Olivier Bogillot, le vaccin n'arrive pas trop tard, rappelant que tous les Français ne sont pas vaccinés. « Il va falloir atteindre un niveau d'immunité collective, et encore plus avec l'arrivée des variants », a-t-il souligné. Avant d'ajouter : « Et puis, au-delà de la France, il n'y a que 20 % de la population mondiale qui est vaccinée. On pense qu'on peut être utile parce qu'il faut des milliards de doses pour pouvoir vacciner la population mondiale, donc les doses supplémentaires de Sanofi seront utiles et puis on pense être utile aussi dans cette vaccination de rappel après la vaccination par ARN messager ». De plus, « au regard de la circulation des variants », Olivier Bogillot se dit convaincu « qu'il faudra une troisième dose pour tout le monde ».
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