Des chercheurs américains ont commencé les essais d’un candidat vaccin contre la grippe aviaire à H7N9, associé ou non à deux types d’adjuvants.
Les deux études de phase II, se déroulant sur 9 sites aux États-Unis et supervisées par le NIAID (National Institute of Allergy and Infectious Diseases) américain, vont réunir des informations sur la sécurité et la réponse immunitaire, d’un candidat vaccin élaboré à partir d’une souche de H7N9 inactivé isolée à Shanghai en 2013 (développé par Sanofi-Pasteur).
Les adjuvants
Le vaccin va être testé avec ou sans adjuvant. Les recherches antérieures sur les virus influenza H7 ont suggéré que deux doses de vaccin sans adjuvant pourraient ne pas produire une réponse immunitaire adéquate. Les adjuvants sont utiles dans les situations de pandémie comme facteur d’économie des doses de vaccins, rappellent les spécialistes du NIAID.
Il est prévu d’inclure des sujets de 19 à 64 ans en bonne santé. La première étude (Mark Mulligan, Emory University, Atlanta), va faire inclure 700 participants qui vont être divisés en 7 groupes, pour tester différents dosages (3,75 µg, 15 µg, 7,5 µg, et 45 µg), avec deux administrations à 21 jours d’intervalle. Cinq groupes vont recevoir le produit avec un adjuvant nommé MF59, développé par Novartis. Cet adjuvant fait partie de la composition des vaccins contre la grippe saisonnière utilisés en Europe et au Canada.
Mille participants
La deuxième étude (Lisa Jackson, Seattle) va faire enrôler 1 000 participants, et cet effectif va être divisé en 10 groupes. Les mêmes dosages vont être administrés, en deux injections séparées de 21 jours. Là, un autre adjuvant va être évalué, AS03 (développé par GlaxoSmithKline), qui a été utilisé dans le vaccin contre H1N1 en Europe (pandémie de 2009-2010).
Les conclusions de ces deux études sont prévues pour être rendues en décembre 2014. Les cas humains d’infection par le H7N9 ont commencé en Chine en février 2013. Au mois d’août, 135 cas confirmés et 44 décès ont été enregistrés par l’OMS. La plupart des cas sont survenus chez des personnes en contact avec de la volaille. Il n’y a pas eu de cas recensés à l’extérieur de la Chine et la transmission entre les individus n’est probablement pas importante. Mais les autorités de santé se préoccupent de mutations possibles, pouvant changer la donne en termes de menace pour la santé publique.
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