Un vaccin présenté sous forme de nanogélules est en cours de développement. Des essais chez la souris montrent que son administration par la voie muqueuse est susceptible de protéger efficacement contre certaines maladies.
Si l’efficacité de ce vaccin se confirme lors de la poursuite des essais, l’approche pourrait permettre de créer des vaccins contre des pathogènes respiratoires tels que le virus de la grippe, mais aussi contre des virus comme le papillomavirus (HPV), annoncent les développeurs (« Science Translational Medicine », 25 septembre 2013).
« Le mucus est en général une bonne chose, qui évite aux particules étrangères de pénétrer dans l’organisme, en tentant d’y adhérer et qui héberge des enzymes capables de digérer des pathogènes et des protéines nocives », expliquent Adrienne Li et coll.
Résister à la dégradation
Ces propriétés font qu’un vaccin muqueux doit traverser les multiples couches de sécrétions qui recouvrent la surface de la muqueuse.
Mis au point par Adrienne Li et ses collègues (Boston), le vaccin à nanogélules apparaît posséder cette propriété. S’appuyant sur un principe de liposomes multilamellaires, il est formé de couches de phospholipides qui s’empilent comme les pelures d’un oignon. « Une nanogélule est dense et solide, apte à résister à la dégradation dans le mucus. » Les ingrédients du vaccin se trouvent à l’intérieur de la nanogélule.
Un essai a été réalisé chez des souris, en introduisant les nanogélules directement dans les poumons ou par la peau. Deux doses ont été données à 4 semaines d’intervalle. Les chercheurs ont observé une stimulation significative de la réponse immunitaire, avec notamment des CD8 (lymphocytes T mémoire) dans les poumons et aussi dans des sites distants (intestin, vagin, sang et rate).
L’objectif est d’induire une forte réponse des lymphocytes T mémoire dans le tissu muqueux, car ces cellules peuvent répondre rapidement à l’infection directement sur le lieu d’entrée du pathogène et ainsi rapidement le supprimer. « L’ensemble de ces résultats suggère que des vaccins à nanogélules pourraient être une alternative sans aiguille pour se protéger des maladies infectieuses », concluent-ils.
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