Bronchiolite du nourrisson : le vaccin Abrysvo est désormais remboursé pour les femmes enceintes

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Publié le 19/08/2024

Le vaccin de Pfizer Abrysvo contre le virus respiratoire syncytial est désormais remboursé pour les femmes enceintes, entre 32 et 36 semaines d'aménorrhée, après la publication de l’arrêté au « Journal officiel ».

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

La décision était attendue depuis les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) de juin. Le vaccin Abrysvo développé par Pfizer contre le virus syncytial (VRS) est pris en charge par l’Assurance-maladie, dès ce 19 août, pour protéger les nourrissons grâce à l’immunisation de la mère pendant la grossesse. Le vaccin Abrysvo a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en août 2023 chez la femme enceinte et les plus de 60 ans.

L’arrêté, publié dans le Journal officiel du 15 août, précise l’indication en France : Abrysvo est remboursé pour la « protection passive contre la maladie des voies respiratoires inférieures causée par le VRS chez les nourrissons de la naissance jusqu'à l'âge de six mois à la suite de l'immunisation de la mère pendant la grossesse uniquement entre 32 et 36 semaines d'aménorrhée, selon les recommandations en vigueur de la HAS. »

Un choix entre deux stratégies

Dans ce travail, la haute instance a en effet refusé de trancher entre cette stratégie, et l’immunisation des nourrissons par l’anticorps monoclonal nirsévimab (Beyfortus, Sanofi). La HAS rapporte ainsi, pour Abrysvo, une réduction des infections respiratoires sévères liées au VRS de 81,8 % à trois mois et de 69,4 % à six mois, selon les données de l’étude Matisse. Si Abrysvo peut être administré en même temps qu’un vaccin contre la grippe, « il est recommandé de respecter un intervalle minimum de deux semaines avant une vaccination contre la diphtérie-tétanos-coqueluche (dTca) », précise-t-elle.

Elle recommande de mener la campagne d’immunisation avec ces deux options, entre septembre et janvier, et d’informer les parents des avantages et inconvénients pour chacune. Par exemple, s’il y a davantage de données d’efficacité en vie réelle pour Beyfortus testé dans plusieurs pays, il nécessite une injection au nouveau-né, et les parents peuvent préférer qu’il n’en ait pas et se tourner vers Abrysvo. Mais si le nourrisson est bien protégé par le vaccin maternel dès la naissance par le transfert d’anticorps maternels, l’efficacité diminue régulièrement et est plus faible à six mois.

Six sociétés de pédiatrie ont apporté leur soutien à cette stratégie d’immunisation au choix des nouveau-nés ou des mères.


Source : lequotidiendumedecin.fr